mercredi, mai 8
La ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, lors d’un entretien, à Paris, le 4 avril 2024.

Le mercredi 17 avril marque l’entrée dans les cent derniers jours menant à l’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024. « Nous sommes bien dans nos temps de passage », déclare, dans un entretien au Monde, la ministre des sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, assurant que Paris 2024 sera au rendez-vous sur la sécurité, les transports, ou encore la « baignabilité » de la Seine.

Le président Macron a opéré un durcissement de ton à l’encontre de la Russie. La France pourrait-elle adopter une position plus ferme sur la présence des athlètes russes aux Jeux olympiques ?

Le président a surtout fait le diagnostic d’une agressivité renforcée dans l’attitude de la Russie à notre égard. Cela ne remet pas en cause l’alignement de la France sur la règle posée par le Comité international olympique [CIO] et le Comité international paralympique, qui consiste à dire que les athlètes russes et biélorusses, dès lors qu’ils se sont qualifiés et qu’ils respectent le régime de neutralité, sont admis à participer aux compétitions.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré que les sportifs russes et biélorusses n’étaient pas les bienvenus…

Sur ces sujets, celui qui engage la parole de la France, c’est le chef de l’Etat. Il l’a fait avec beaucoup de clarté en disant que ceux des athlètes qui respectent les règles posées par le CIO seront admis à concourir en France.

Que répondez-vous à ceux qui demandent que le principe de neutralité s’applique aux athlètes israéliens ?

Les deux situations n’ont rien à voir : on ne peut pas comparer la situation d’Israël, victime d’une attaque terroriste d’une gravité exceptionnelle, avec la Russie qui mène unilatéralement une guerre d’agression contre un pays souverain. Les comités olympiques nationaux palestinien et israélien n’ont par ailleurs pas demandé l’exclusion l’un de l’autre.

Lire l’entretien | Article réservé à nos abonnés Thomas Bach, président du CIO : « L’agressivité du gouvernement russe grandit de jour en jour, contre le Comité, contre les Jeux, contre moi »

La sécurité est un sujet de préoccupation. Le risque d’attentat est-il la principale menace ?

La menace terroriste, notamment d’origine islamiste, est suivie de très près sans qu’il y ait aujourd’hui quelque chose de caractérisé dirigé contre les Jeux. Parmi les menaces, il y a aussi l’activisme radical – environnementaliste, d’ultragauche et d’ultradroite – ou encore les cyberattaques, auxquelles nous sommes particulièrement attentifs. Il y a enfin une composante plus classique, celle de la délinquance. Face à ces menaces, nous avons une organisation très complète.

La finale de la Ligue des champions de football au Stade de France en mai 2022 avait été marquée par des actes de délinquance. Pouvez-vous assurer que cela ne se reproduira pas ?

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