lundi, mai 20
Le réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, qui a reçu l’ Ours d’or du meilleur film, lors d’une conférence de presse après la cérémonie de remise des prix de la 70ᵉ édition de la Berlinale, à Berlin, le 29 février 2020.

Le célèbre cinéaste iranien Mohammad Rasoulof, dont le dernier film sera montré au Festival de Cannes, a été condamné à une peine de cinq ans de prison par un tribunal iranien, a annoncé mercredi 8 mai son avocat.

Le réalisateur, plusieurs fois primé dans des festivals internationaux, a également été condamné à des coups de fouet, une amende et la confiscation de ses biens, a précisé MBabak Paknia dans des messages postés sur X. Ce jugement n’a pas été annoncé par les médias officiels iraniens.

Son avocat a affirmé que le tribunal avait prononcé une peine de prison de huit ans, dont cinq ans applicables, et que ce jugement avait été confirmé en appel à une date qui n’a pas été précisée.

Mohammad Rasoulof, 52 ans, avait été arrêté en juillet 2022 pour avoir encouragé des manifestations déclenchées après l’effondrement d’un immeuble ayant fait plus de 40 morts en mai dans le sud-ouest de l’Iran.

Après ce drame, un groupe de cinéastes iraniens mené par Mohammad Rasoulof avait publié une lettre ouverte appelant les forces de sécurité « à déposer les armes » face à l’indignation nationale contre « la corruption » et « l’incompétence » des responsables.

Le 77e Festival de Cannes, qui débute le 14 mai, a ajouté le nouveau film de Mohammad Rasoulof, The Seed of the Sacred Fig, dans la sélection officielle. Ce cinéaste a été lauréat du prix Un certain regard à Cannes en 2017 (Un homme intègre), puis de l’Ours d’or à Berlin en 2020 (Le diable n’existe pas).

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Le Monde avec AFP

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