Le préfet de la Guadeloupe a annoncé, lundi 23 septembre, la mise sous couvre-feu des mineurs dans sept secteurs de l’île pour « limiter la délinquance des jeunes » en raison de « violences urbaines » qui se déroulent dans le département depuis le 18 septembre.
Cette mesure, entrée en vigueur lundi, s’applique de 22 heures à 5 heures locales (de 5 heures à 11 heures), s’applique dans « les secteurs de la Boucan et Bébel à Sainte-Rose ; les quartiers Poucet et Mare-Gaillard au Gosier ; les quartiers Lauricisque et Changy à Pointe-à-Pitre ; le quartier Boisripeaux aux Abymes », a détaillé dans un communiqué le préfet Xavier Lefort. Il ne précise pas jusqu’à quelle date va durer ce couvre-feu.
L’arrêté préfectoral fait état de « barricades, barrages routiers, incendies de radars ». De plus, « lors de ces violences, les forces de sécurité intérieure ont été victimes de jets de pierre et de cocktail molotov », selon la préfecture.
Pillages à Sainte-Rose
C’est notamment le cas dans la zone de la Boucan à Sainte-Rose, où plusieurs magasins ont été pillés dans la nuit de dimanche à lundi par « des bandes de jeunes, cagoulés, impossibles à identifier », a appris l’Agence France-Presse auprès de la gendarmerie. Ce secteur avait connu le plus important et long barrage lors des émeutes de 2021 notamment contre les mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19.
« Depuis le début de ces violences urbaines, les individus interpellés sont essentiellement des mineurs », dont un de 12 ans et deux de 16 et 17 ans, d’après la préfecture.
Les mineurs devront être accompagnés de leurs parents ou d’un titulaire de l’autorité parentale pour sortir pendant le couvre-feu, ajoute la préfecture.
Aucune revendication ne semble entourer ces violences urbaines. A moins de 200 kilomètres au sud, l’île de Martinique vit des scènes similaires mais dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.