Le président russe Vladimir Poutine a « peur » des négociations sur la fin de la guerre en Ukraine, a déclaré ce mardi 28 janvier le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Aujourd’hui, Poutine a confirmé une fois de plus qu’il a peur des négociations, qu’il a peur des dirigeants forts et qu’il fait tout son possible pour prolonger la guerre », a écrit Volodymyr Zelensky sur X, après que le président russe a exclu des discussions directes avec son homologue ukrainien.
La Russie est ouverte à des pourparlers, mais ne voit pas de « volonté » du côté ukrainien, a assuré Vladimir Poutine lors d’une interview à la télévision d’État, rejetant pour l’heure des discussions directes avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il juge « illégitime ».
« Chacun de ses gestes et toutes ses astuces cyniques vise à rendre la guerre interminable », a poursuivi le dirigeant ukrainien.
L’idée de négociations de plus en plus avancée
« Poutine a de grandes capacités pour perturber la stabilité mondiale, mais il est trop timoré pour résister à une réelle pression de la part de dirigeants forts », selon Volodymyr Zelensky. Ce dernier estime que « la véritable paix est possible si la Russie y est contrainte », alors que l’invasion russe est survenue, il y a bientôt trois ans.
Ce samedi, le président de l’Ukraine a appelé ses alliés à trouver un « format » de pourparlers qui inclut son pays.
« Il est impossible d’exclure l’Ukraine de toute plateforme de négociation. Ou bien cette plateforme de négociation n’aura pas de résultats réels », a déclaré Volodymyr Zelensky.
Des négociations entre les deux pays sont de plus en plus évoquées, particulièrement depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Le nouveau locataire de la Maison Blanche a indiqué ce jeudi 23 janvier vouloir rencontrer Poutine « bientôt » pour mettre fin à la guerre en Ukraine.
Si Volodymyr Zelensky « veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », a dit ce mardi Vladimir Poutine, suggérant donc qu’il n’y prendrait pas part lui-même dans ce cas de figure. « Pour l’instant, nous ne voyons pas de telle volonté » de la part de Kiev, a assuré le maître du Kremlin.
Sur le front, les forces russes, plus nombreuses et mieux équipées, grignotent du terrain dans le Donbass mais à un rythme très lent. En 2024, Moscou a conquis près de 4.000 kilomètres carrés.
Article original publié sur BFMTV.com