Nouvelle attaque contre le Harry-Truman en mer Rouge. Les rebelles houthistes au Yémen ont dit, mardi 17 mars, avoir visé une troisième fois en quarante-huit heures le porte-avions américain, en réponse aux frappes américaines sur le pays.
« Ces dernières heures, les forces armées yéménites ont ciblé avec succès le porte-avions américain USS-Harry-Truman dans le nord de la mer Rouge avec deux missiles de croisière et deux drones, et ciblé un destroyer américain avec un missile de croisière et deux drones », ont-ils déclaré sur Telegram.
Des médias contrôlés par les houthistes avaient plus tôt fait état, lundi et mardi, de nouvelles frappes américaines dans l’ouest du Yémen, après des raids qui ont tué des dizaines de personnes et provoqué d’immenses manifestations dans les régions aux mains des rebelles.
« Une frappe de l’agression américaine a ciblé la région de Bajel dans le gouvernorat de Hodeida » et d’autres ont visé une usine d’acier dans la région d’Al-Salif, dans le même gouvernorat, a fait savoir l’agence de presse des houthistes, Saba. La chaîne des rebelles, Al-Massira TV, a également rapporté ces frappes.
Sur leur site Ansarollah, les houthistes ont fait état tôt mardi de raids américains supplémentaires dans deux secteurs de la capitale, Sanaa. Ils ont par ailleurs précisé que l’aciérie de Bajel avait été ciblée à 12 reprises et avait subi « des dommages importants ».
Manifestations
Des dizaines de milliers de Yéménites avaient manifesté plus tôt dans les principales villes aux mains des houthistes, soutenus par l’Iran, pour dénoncer les frappes américaines de samedi. « Mort à l’Amérique, mort à Israël », a scandé une foule compacte dans la capitale. D’autres rassemblements ont eu lieu à Saadah, fief des rebelles dans le nord, à Hodeida et Amran, dans l’ouest, et à Dhamar, dans le sud-ouest du pays, selon des images d’Al-Massira TV.
Le chef des rebelles, Abdel Malek Al-Houthi, avait appelé dimanche les Yéménites à se rassembler « par millions » pour protester contre les raids américains qui ont visé la capitale ainsi que le gouvernorat de Saadah et la ville de Radaa, dans le centre du Yémen. Ces frappes ont fait 53 morts, parmi lesquels cinq enfants, et 98 blessés, selon les houthistes. Elles ont tué selon Washington plusieurs chefs des rebelles.
Le président américain, Donald Trump, a déclaré lundi que l’Iran serait désormais « tenu pour responsable » de toute attaque des houthistes. « Chaque coup de feu des houthistes sera considéré, à partir de maintenant, comme un coup de feu tiré par des armes iraniennes et les dirigeants de l’Iran », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, menaçant l’Iran de conséquences « terribles ».
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Le responsable des opérations au Pentagone, Alexus Grynkewich, a confirmé lundi que les frappes se poursuivraient « jusqu’à ce que les objectifs du président soient atteints ».
Téhéran a répliqué en dénonçant dans une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU les déclarations « belliqueuses » de Donald Trump et en prévenant que toute agression aurait de « graves conséquences » dont Washington devrait assumer « l’entière responsabilité ».