La Bourse de New York a terminé sans direction claire mardi, jonglant entre le retour des tensions commerciales sino-américaines et la perspective d’une poursuite de l’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
Le Dow Jones a pris 0,44%, l’indice Nasdaq a perdu 0,76% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,16%.
« Nous avons commencé la journée sur une note négative, en raison de la situation commerciale » entre les États-Unis et la Chine, explique auprès de l’AFP Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.
La Chine s’est dite mardi prête à se battre « jusqu’au bout » sur les droits de douane, tout en déclarant rester ouverte à la discussion avec les Etats-Unis.
Le géant asiatique impose depuis mardi des droits spéciaux aux bateaux américains entrant dans ses ports, en représailles, dit-il, à des mesures similaires censées entrer en vigueur le même jour aux Etats-Unis contre les bateaux chinois.
Mais, plus tard dans la séance, « les perspectives d’assouplissement monétaire, associées à un ton accommodant » de la part du président de la Fed Jerome Powell « ont favorisé un (…) rebond des actions », indique Jose Torres, d’Interactive Brokers.
M. Powell est apparu mardi préoccupé par l’atonie du marché du travail aux Etats-Unis, deux semaines avant une réunion à l’issue de laquelle une baisse des taux d’intérêt est attendue.
Un assouplissement monétaire est de nature à donner de l’élan à l’activité économique et aux bénéfices des entreprises.
Sur le marché obligataire, fermé la veille, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain évoluait vers 20H20 GMT au même niveau qu’à la clôture vendredi, à 4,03%.
Côté entreprises, les performances trimestrielles des banques –qui marquent le coup d’envoi de la saison des résultats– « se sont révélées très bonnes », observe M. Cardillo.
JPMorgan Chase (-1,93% à 302,03 dollars) a publié de meilleurs résultats qu’attendu au troisième trimestre, bénéficiant d’un essor de ses activités de gestion d’actifs et de banque d’affaires. Le chiffre d’affaires a progressé de 9% sur un an à 46,43 milliards de dollars.
Le groupe a toutefois souligné un « degré plus élevé d’incertitudes » géopolitiques et des « signes de ramollissement » économique aux Etats-Unis.
La banque d’affaires Goldman Sachs (-1,99% à 771,14 dollars) a aussi fait mieux qu’escompté grâce à la bonne dynamique de ses activités de conseil et aux commissions dans la banque d’investissement.








