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Le président russe, Vladimir Poutine, n’a pas donné lui-même de justification quant au refus de la Russie de souscrire à une trêve de Noël cette année. De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait fait valoir en début de semaine que « les Américains étaient très favorables à une trêve de Noël. C’est toujours un signe que les deux parties souhaitent trouver un accord diplomatique ». Le président ukrainien ne s’était pas opposé à un arrêt des hostilités pendant les fêtes – « bien au contraire », avait-il précisé lors d’une allocution à la télévision Suspilne.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a quant à lui justifié lors d’un point quotidien son refus d’une trêve de Noël : « Nous voulons la paix. Nous ne voulons pas d’une trêve qui donnerait à l’Ukraine un répit pour préparer la poursuite de la guerre. » « Nous voulons arrêter cette guerre, atteindre nos objectifs et garantir nos intérêts », avait encore déclaré M. Peskov.
Jeudi, les autorités ukrainiennes ont dénoncé la poursuite des frappes pendant la période de Noël, que les Ukrainiens célèbrent soit le 25 décembre, soit le 7 janvier (qui correspond au 25 décembre de l’ancien calendrier julien conservé par l’église orthodoxe russe), soit les deux, selon leur contexte culturel et familial. « Nous avons affaire à des barbares », a dénoncé Volodymyr Zelensky jeudi, tandis qu’Andrii Sybiha y a vu « la volonté de la Russie de tuer des personnes parce qu’elles sont ukrainiennes ».
Aux Etats-Unis aussi, l’absence de trêve pour Noël a été vue par certains comme un aveu de Vladimir Poutine de son manque d’intérêt pour la paix. « La décision prise aujourd’hui par [Vladimir] Poutine de lancer des attaques plutôt que de cesser le feu nous rappelle à tous une réalité qui donne à réfléchir, ont dénoncé plusieurs sénateurs américains dans une déclaration commune. Poutine est un meurtrier impitoyable que la paix n’intéresse pas et auquel on ne peut faire confiance. »
Justine