Il y a quelques semaines, Régis Anouil, vigneron dans la Loire, a pris sa plus belle plume et écrit à l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. Son idée : lui proposer son vin pour les messes à Notre-Dame de Paris. « Je lui ai adressé cette demande comme on envoie une bouteille à la mer, sourit notre homme. Quelques jours plus tard, son directeur de cabinet nous a appelés, et nous sommes partis à Paris avec nos bouteilles sous le bras ».
Le vin blanc « Grange de La Bénisson-Dieu » , assemblage de deux millésimes (2022-2023) et des trois cépages – chardonnay, grenache blanc et clairette – que Régis Anouil produit avec son épouse Aude-Reine sera donc sur le nouvel autel de Notre-Dame pour la messe inaugurale du 8 décembre et au cours des célébrations qui auront lieu les huit jours suivants – à raison de trois par jours – au long de cette octave célébrant la réouverture de la cathédrale de Paris.
Seulement douze bouteilles serviront à ces offices. « Le chiffre peut paraître modeste, explique le vigneron. Mais communier sous les deux espèces, à savoir les hosties et le vin, est plutôt rare. À Notre-Dame, seuls les officiants boiront quelques gorgées au calice. »
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Le nectar des Anouil correspond au code du droit canon qui, en son article 924, définit le vin liturgique comme du jus de raisin fermenté, pur et non corrompu. Le couple de vignerons produit des vins bio nature dans un petit domaine – 2,6 he […] Lire la suite