Il avait été conclu lors de la rare visite de Vladimir Poutine en Corée du Nord au mois de juin dernier.
L’accord de défense mutuelle entre Moscou et Pyongyang est entré en vigueur, samedi 9 novembre, après sa ratification par le maître du Kremlin.
Ce traité prévoit « une aide militaire immédiate » réciproque en cas d’attaque de l’un des deux pays.
Moscou et Pyongyang formalisent leur rapprochement. Le président russe, Vladimir Poutine, a signé le traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord, dont des soldats sont déjà, selon Kiev et Washington, sur le point de rejoindre les Russes combattant les forces ukrainiennes. Conclu au cours d’une rare visite du chef du Kremlin à Pyongyang, en juin, cet accord prévoit notamment « une aide militaire immédiate » réciproque en cas d’attaque.
La chambre haute du Parlement russe avait adopté, vendredi 8 novembre, ce traité qui devait encore être signé par Vladimir Poutine pour entrer en vigueur. Le Kremlin a publié, dès le lendemain, la loi le ratifiant sur son site internet.
Un traité « révolutionnaire » pour Poutine
L’accord officialise des mois d’approfondissement de la coopération en matière de sécurité entre les deux pays, alliés communistes tout au long de la Guerre froide. Deux nations qui se sont considérablement rapprochées depuis le début de l’invasion russe en Ukraine , le 24 février 2022. Ce document les engage à coopérer au niveau international pour s’opposer aux sanctions occidentales et coordonner leurs positions à l’ONU. Vladimir Poutine l’a qualifié en juin dernier de « document révolutionnaire ».
Citant des rapports des services de renseignement, la Corée du Sud, l’Ukraine et l’Occident affirment que Pyongyang a déployé environ 10.000 soldats en Russie pour combattre l’Ukraine. Interrogé au sujet de ce déploiement en octobre dernier, le président russe ne l’a pas nié, détournant plutôt la question pour critiquer le soutien de l’Occident à l’Ukraine.