Une conseillère municipale de Guérande, en Loire-Atlantique, a été tuée à son domicile ce mercredi 26 novembre. Sur les lieux, les gendarmes ont été agressés par un homme armé d’un couteau. Il a été grièvement blessé et sera placé en garde à vue lorsque son état de santé le permettra.
• Une élue tuée chez elle, un suspect arrêté
Alertés par des tiers, les gendarmes de Guérande sont intervenus ce mercredi 26 novembre vers 16h45 au domicile de la conseillère municipale d’opposition Catherine Bailhache, situé au lieu-dit du Parc Achelais, à Guérande, a appris BFMTV de sources concordantes. Les militaires ont retrouvé la septuagénaire victime de de blessures à l’arme blanche et en train de succomber au rez-de-chaussée de la maison. L’élue de 78 ans est morte sur place malgré l’intervention rapide des secours
Épaulés par les gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention (PSIG) de Saint-Nazaire, les gendarmes de Guérande ont procédé à une fouille minutieuse de la maison pour rechercher le potentiel agresseur. Durant ces opérations, un homme qui s’était retranché dans un placard de la salle de bains a surgi en hurlant et armé d’un couteau.
« Il était prêt à frapper le premier gendarme de la colonne d’intervention », a indiqué dans un communiqué Florence Sroda, procureure de la République de Saint-Nazaire.
L’un des gendarmes a alors ouvert le feu avec son arme de service et l’a touché au niveau de l’épaule. L’agresseur a continué à se débattre mais à tout de même pu être désarmé et interpellé avant d’être pris en charge par les secours.
• Le suspect hebergé par la victime
Grièvement blessé lors de son interpellation, le suspect sera placé en garde à vue et entendu dès que son état de santé le permettra, a fait savoir le parquet de Saint-Nazaire.
Selon les premières investigations, cet homme est âgé de 34 ans et était hébergé depuis le 16 novembre dernier par Catherine Bailhache dans le cadre d’un dispositif associatif d’aide aux jeunes travailleurs. Il est inconnu aussi bien des services de police et de gendarmerie que de ceux de la justice.
Ouverte pour homicide volontaire et tentative d’homicide sur personnes dépositaires de l’autorité publique, l’enquête est pour l’heure confiée à la brigade de recherches de Saint-Nazaire. Celle-ci va devoir déterminer les circonstances précises de la mort de l’élue et faire la lumière sur ses motifs. Une autopsie de la victime doit ainsi avoir lieu à l’unité médico-légale de Nantes.
• Conseillère municipale depuis 30 ans
Élue pour la première fois au conseil municipal de Guérande en 1995, Catherine Bailhache était devenue adjointe à la culture entre 2008 et 2014, durant le mandat de Christophe Priou, ancien député et sénateur LR.
Elle s’était ensuite présentée comme tête de liste pour le scrutin municipal de 2014. Après avoir obtenu plus de 17% des voix au premier tour, elle avait décidé de retirer sa liste avant le second tour.
Six ans plus tard, elle s’était de nouveau présentée à la tête d’une liste divers centre. Elle avait obtenu 11% des voix au premier tour puis un peu plus de 7% des suffrages au deuxième tour. Elle était censée se présenter à nouveau en mars prochain, cette fois sur une liste conduite par une autre conseillère municipale d’opposition, Anouk Paolozzi Dabo.
• Guérande dans une « profonde stupeur »
Dans un message publié sur son site internet, la ville de Guérande a exprimé dans un communiqué sa « profonde stupeur » après le décès de la conseillère municipale. Elle a précisé qu’un cahier a été mis à disposition à l’Hôtel de Ville pour lui rendre hommage
Sur les réseaux sociaux, le maire de Guérande, Nicolas Criaud, a écrit avoir appris le décès de Catherine Bailhache avec « une profonde tristesse » et a adressé « au nom de la municipalité et en (s)on nom personnel », ses « pensées ses pensées les plus chaleureuses à sa famille et à ses proches ».
Anouk Paolozzi Dabo, conseillère municipale d’opposition et qui conduira la liste sur laquelle devait figurer Catherine Breilhache pour les prochaines élections municipales, a fait part sur Facebook de « son « immense tristesse ». La « pugnacité » de Catherine Breilhache « à défendre ses idées et ses projets, sa force de travail pour maîtriser ses dossiers, forçaient l’admiration de tous », a réagi Anouk Paolozzi Dabo.
Article original publié sur BFMTV.com











