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L’actrice Sandrine Bonnaire a annoncé en fin d’année dernière sa volonté de porter plainte contre un Ehpad public situé à Saintes, en Charente-Maritime.
Elle accuse de « négligence médicale » cet établissement où était placée sa mère avant son décès en août dernier.
Elle a notamment accusé cet Ehpad d’avoir négligé l’hydratation de sa mère.
Une enquête préliminaire a été ouverte après une plainte déposée par l’actrice Sandrine Bonnaire, qui a accusé de « négligence médicale » un Ehpad public de Saintes (Charente-Maritime) où était placée sa mère avant son décès en août dernier, a appris l’AFP ce mercredi 29 mai auprès du parquet. « J’ai reçu début mars une plainte des consorts Bonnaire par l’intermédiaire de leur avocat. Il s’agit d’une plainte contre X », a déclaré à l’AFP Benjamin Alla, procureur de la République à Saintes, confirmant des informations du quotidien Sud Ouest. L’enquête préliminaire a été ouverte le 18 mars et confiée à la police judiciaire de La Rochelle, a ajouté le magistrat.
Selon le CCAS de Saintes, qui gère cet Ehpad de 90 lits, la mère de Sandrine Bonnaire y a résidé pendant trois années avant d’être hospitalisée à Saintes, où elle est décédée le 23 août dernier. En fin d’année dernière, Sandrine Bonnaire a annoncé sa volonté de porter plainte contre cet Ehpad public, accusant l’établissement pour personnes âgées d’avoir négligé le ménage, la fourniture de papier-toilette ou encore l’hydratation de sa mère.
« Honte au gouvernement »
« C’est la négligence médicale qui a entraîné son décès (…) Ma mère n’avait aucune maladie, elle avait 84 ans », a déclaré la comédienne au Parisien le 30 novembre dernier, disant prendre la parole « pour que la prise en charge de nos aînés change ». « Merci à la justice qui a retenu notre dossier. Une enquête est en cours », a-t-elle fait savoir dimanche sur son compte Instagram. « Honte à certains Ehpads privés et publics. Honte au gouvernement qui n’a pas réagi ni ne s’est manifesté sur ma prise de parole du mois de novembre. »
En décembre, l’Agence régionale de Santé (ARS) en Nouvelle-Aquitaine a affirmé que ni elle, ni le Conseil départemental n’avaient « reçu de signalement sur cette situation ». L’ARS a néanmoins dit assurer un suivi de l’établissement, inspecté en 2015 et 2022, et que « les dysfonctionnements constatés » ont « fait l’objet d’améliorations notables mais insuffisantes ». Cette procédure judiciaire intervient deux ans après le scandale du groupe privé de maisons de retraite Orpea, à la suite duquel l’exécutif a annoncé un renforcement des contrôles des Ehpad, publics et privés.