répression – Ministre des Armées entre 2020 et 2022, Marguerite Gnakadè avait appelé à la démission du président Faure Gnassingbé il y a deux mois
Etre membre de la famille du président ne protège pas de la répression au Togo. Critique virulente du pouvoir depuis quelques mois, une ex-ministre des Armées en a fait les frais mercredi. Elle a en effet été interpellée à son domicile.
Marguerite Gnakadè, ministre entre 2020 et 2022 et membre de la famille du dirigeant Faure Gnassingbé, avait notamment appelé à la démission de ce dernier il y a deux mois. Dans un contexte de manifestations critiques du pouvoir à Lomé, elle avait aussi appelé le peuple togolais « à prendre ses responsabilités […] pour que le changement tant attendu devienne réalité ».
Plusieurs tribunes contre Faure Gnassingbé
« Elle a été interpellée pour des faits graves dont sa dernière sortie à visage découvert incitant les militaires à la rébellion et à prendre leurs responsabilités », a fait savoir une source policière. Selon le média local Republic of Togo, qui cite des sources sécuritaires, Marguerite Gnakadè « est actuellement entendue par les services compétents ».
L’ancienne ministre avait publié ces derniers mois plusieurs tribunes pour dénoncer la gestion de Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 et dont elle est par ailleurs la belle-sœur. « Laisser Faure Gnassingbé au pouvoir encore, ne changera rien. Il doit d’une manière responsable démissionner pour laisser la place à une transition apaisée, inclusive et nationale, en vue de la reconstruction de notre pays », avait-elle déclaré mi-août.
Le front « Touche pas à ma Constitution », qui regr(…)
Lire la suite sur 20minutes
À lire aussi :
Togo : Le Français Steeve Rouyar détenu depuis trois mois, ses proches « très inquiets »
Togo : Après le Mali, le Burkina et le Niger, Lomé suspend à son tour RFI et France 24










