Après six mois d’auditions et plus de 350 personnes interrogées, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les violences dans le monde culturel rendra, mercredi 9 avril, son très attendu rapport destiné à dresser un constat des dysfonctionnements dans le milieu et à tirer des leçons. Présidée par l’Écologiste Sandrine Rousseau, la commission a ainsi vu se succéder stars du cinéma, producteurs mais aussi agents, techniciens, scripts, et maquilleurs.
Début décembre, c’est l’actrice Judith Godrèche, à l’origine de la création de la commission, qui prenait la parole contre « l’impunité » qui régnerait dans le milieu du cinéma ainsi que contre l’« inaction » qui continue selon elle. « Il n’y a pas une personne de mon passé qui ait une place établie dans la société du cinéma, donc, entre guillemets, du pouvoir, […] qui m’a écrit depuis que j’ai parlé (de violences sexuelles) », regrettait celle qui accuse de viols les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon.
« J’ai eu envie de mourir »
Sara Forester aura, elle, aussi livré un témoignage marquant, racontant notamment avoir été giflée par un acteur plus tard identifié comme Nicolas Duvauchelle. L’équipe du film aurait tenté de la dissuader de porter plainte. « Ils ont réussi à me faire taire. Psychologiquement, c’était comme un coup de massue supplémentaire. […] J’étais, littéralement, à terre, à genoux dans mon salon, en sanglots, je revois encore cette image et ça me fait mal d’y repenser. J’ai eu en […] Lire la suite