- Artisan de l’abolition de la peine de mort, Robert Badinter, décédé en 2024, fera son entrée au Panthéon ce jeudi 9 octobre.
- Comme lors de toute cérémonie, son cercueil passera par les grandes portes principales du lieu dédié « aux grands hommes », habituellement toujours fermées.
- Sauf ce jour de 2021 où Emmanuel Macron a déjà tenu à le faire passer par là…
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La panthéonisation de Robert Badinter
Un parcours qu’il connaît déjà. Robert Badinter, l’artisan de l’abolition de la peine de mort, entrera ce jeudi 9 octobre au Panthéon à l’occasion d’une cérémonie solennelle voulue par Emmanuel Macron (nouvelle fenêtre) (à suivre en direct dès 18h sur TF1, LCI et TF1+ (nouvelle fenêtre)). Le cercueil de l’ancien ministre de la Justice va d’abord remonter la rue Soufflot, qui relie le jardin du Luxembourg à la place du Panthéon, avant d’être accueilli sous la nef du monument par le président de la République. Il passera alors par les grandes portes principales du Panthéon, ouvertes presque exclusivement lors des panthéonisations (nouvelle fenêtre).
Il y a un symbole : entrer au Panthéon avec Badinter
Il y a un symbole : entrer au Panthéon avec Badinter
David Madec, ancien administrateur du Panthéon
Pourtant, Robert Badinter est passé par là de son vivant. Un 9 octobre, déjà, mais en 2021. À cette date, le chef de l’État inaugure l’exposition sur l’abolition de la peine de mort, 40 ans après son entrée en vigueur. L’ancien garde des Sceaux est évidemment convié. « Le président de la République est arrivé avec Robert Badinter en voiture, qui s’est garée devant le Panthéon »
, se rappelle David Madec, ancien administrateur du Panthéon, interrogé par TF1info. Avant de modifier légèrement le programme.
« À la dernière minute, le président de la République a souhaité entrer avec Robert Badinter par les grands bronzes »
, raconte-t-il. Presque une anomalie. « Traditionnellement, ces portes monumentales n’ouvrent que pour le chef de l’État dans des visites très officielles, ou pour les entrées au Panthéon »
, poursuit l’ancien administrateur des lieux. « Elles ne sont pas non plus ouvertes en dehors de la demande du Président. C’est vraiment quelque chose de très limité, très symbolique, sur décision du chef de l’État. »
Robert Badinter, lui, avait accepté ce « privilège »
accordé par Emmanuel Macron. « Le Président ne m’en avait pas parlé auparavant »
, sourit David Madec. « Mais cela ne m’a pas surpris, parce qu’il y a un symbole : entrer au Panthéon avec Robert Badinter. Symboliquement, c’est très fort, encore plus pour une exposition sur l’abolition de la peine de mort. Cela permettait de marteler la position de la France sur le sujet. »








