En attendant la nomination d’un Premier ministre, Emmanuel Macron a reçu les dirigeants d’une dizaine de partis (mais pas LFI ni le RN) ce vendredi 10 octobre à l’Élysée. Objectif : voir s’il y avait bien, comme Sébastien Lecornu l’avait dit mercredi, une majorité pour éviter la dissolution et tenter de sortir de la crise.
À l’issue de 2h30 de discussion, le chef de l’État en est toujours persuadé. « Cette réunion confirme qu’il y a un chemin possible pour tisser des compromis et éviter la dissolution », assure son entourage alors que le nom du successeur de Sébastien Lecornu (qui pourrait bien être renommé) n’est pas encore annoncé.
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Pour Emmanuel Macron, la dissolution doit être évitée pour, a minima, gérer deux urgences : faire adopter un budget pour l’année 2026 d’ici le 31 décembre et traiter la situation en Nouvelle-Calédonie.
L’Élysée qui n’exclut pas une prise de parole rapide du président de la République estime qu’il y a « des partis qui manifestent leur volonté de travailler sur une plateforme de fond ». Mais ce n’est toujours pas vers la gauche que les regards d’Emmanuel Macron se tournent puisque ses proches évoquent Ensemble pour la République, Horizons, l’UDI, le Modem, Liot et même Les Républicains. Le président de ce dernier parti, Bruno Retailleau, a pourtant estimé pendant cette réunion que « le socle commun est mort ».
Fortes de ce constat, les forces de gauche ont revendiqué une nouvelle fois la priorité pour Matignon et ont exprimé leur dépit à la sortie du palais présidentiel. « Nous n’avons eu aucune réponse. Je veux dire ma déception et mon inquiétude », a commenté le président des députés socialiste Boris Vallaud. « Tout ça va très mal se terminer », a abondé l’écologiste Marine Tondelier qui a dit être « sidérée ».
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