Le 19 septembre 1994, les internes de l’hôpital Cook County de Chicago effectuaient leur premier tour de garde sur la chaîne américaine NBC, et réanimaient en quelque quatre-vingt-dix minutes et autant d’électrochocs le monde des fictions médicales. Créée par l’ex-toubib Michael Crichton (à qui l’on doit aussi Jurassic Park) et coproduit par Steven Spielberg, Urgences (ER, pour emergency room, en version originale) s’affranchit en effet dès son pilote des codes du genre en injectant dans ses intrigues une haute dose d’ultraréalisme couplée à quelques culots de romance.
Un traitement que les docteurs Mark Greene (Anthony Edwards), Doug Ross (George Clooney) et autres John Carter (Noah Wyle) administreront tout au long des 331 épisodes de la série et qui rendra rapidement accros leurs très nombreux « patients » (23,5 millions en moyenne aux États-Unis pour les 15 saisons et jusqu’à 30,8 millions pour la saison 3) jusqu’à leurs dernières consultations, le 2 avril 2009.
À LIRE AUSSI « La Petite Maison dans la prairie » : un final explosifEntre-temps, Urgences est devenue un monument de la télévision, reconnue par la critique (116 récompenses, dont 23 Emmy awards) et adorée par le public dans les quelque 70 pays où elle est diffusée. C’est le cas de la France où, en 1996, elle est la première série à être proposée en prime time.
Urgences : une série plébiscitée pour son réalisme
Son succès, elle le doit d’abord à sa modernité et à son souci d’authenticité : les scè […] Lire la suite