Un éducateur sportif et assistant d’éducation dans un collège de Charente-Maritime a été mis en examen pour viols et agressions sexuelles sur au moins une dizaine de mineurs et placé en détention provisoire, a-t-on appris mardi auprès du parquet de La Rochelle.
Cet homme âgé de 29 ans a fait l’objet d’une première plainte en août: une jeune victime a évoqué des échanges de messages avec l’intéressé, surveillant dans ce collège, qui lui a envoyé des photos de son caleçon et de son sexe en érection.
L’ex-compagne du mis en cause l’a identifié sur les images et l’a également accusé d’attouchements sur ses enfants à elle.
« Onze victimes (ont été) recensées » pour des « faits commis entre 2019 et 2025 », a précisé à l’AFP Arnaud Laraize, procureur de la République de La Rochelle, confirmant des informations du quotidien régional La Nouvelle République.
Une information judiciaire a été ouverte pour viols aggravés, agressions sexuelles aggravées et corruption de mineurs.
Initialement placé sous contrôle judiciaire à Tours, cet entraîneur de football a été placé mardi en détention provisoire par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Poitiers, conformément aux réquisitions du ministère public qui mettait en avant « le risque de réitération important ».
L’avocat général a évoqué à l’audience une « prolifération d’actes sur de très nombreux mineurs dans un contexte de prédation ».
« On l’interrogeait pour un viol et il en a reconnu trois autres », a déclaré son avocate, qui avait demandé son maintien sous contrôle judiciaire en soulignant sa volonté de coopérer avec la justice.
« Avoir tout avoué m’a permis de lâcher un poids », a affirmé l’intéressé. « Je veux être un nouveau moi. »
Plusieurs victimes âgées entre 9 et 17 ans ont été évoquées mardi, ainsi que des viols (pénétration anale, fellation), tentatives de viol, attouchements sexuels, masturbations et envois d’images à caractère sexuel.
L’éducateur a aussi reconnu en garde à vue avoir enregistré vidéos et photos sans l’accord des mineurs. Il a expliqué avoir été lui-même violé en 2015 lors de son apprentissage après son BTS commerce. Son casier judiciaire ne présentait aucune mention.
Mis à pied du club de football où il était en contact avec 263 mineurs, il n’a pas renouvelé à la rentrée son contrat avec le collège où il était employé depuis 2021, d’après son avocate.
La cour d’appel a délivré un mandat de dépôt et annoncé son incarcération « dans les prochains jours ».
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