Une personne est morte après avoir consommé un produit contaminé à la listera distribué dans des établissements de santé publics britanniques, confirme à BFMTV.com l’Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA). Si trois personnes contaminées par cette souche épidémique sont mortes, « un seul de ces décès est imputable à la listeria », précise la UKHSA. Les contaminations ont eu lieu entre mai et décembre 2024.
La bactérie a été retrouvée « dans un petit nombre de desserts, tous fabriqués sur le même site », assure à BFMTV.com la Food Standards Agency – la FSA, l’agence de sécurité de l’alimentation britannique – qui ne communique pas le nom de la société incriminée.
Une enquête a ainsi été diligentée « sur un petit nombre de cas de listeria », indique Gauri Godbole, directeur adjoint pour les infections gastro-intestinales et la sécurité alimentaire au sein de l’UKHSA. L’agence se refuse à préciser si d’autres personnes ont été malades.
Si la cause de l’épidémie n’est pas encore confirmée, « nos tests en laboratoire ont identifié un lien potentiel avec un type particulier de dessert, qui n’est pas disponible chez les détaillants, mais est servi dans certains NHS Trusts » (les établissements publics de soin et de santé britanniques, dont des hôpitaux et des services pour personnes âgées, NDLR), ajoute Gauri Godbole.
Les desserts « potentiellement liés » retirés
Les desserts « potentiellement liés à la maladie » ont ainsi été retirés par précaution de la chaîne d’approvisionnement de ces établissements, affirme Tina Potter, responsable des incidents à la FSA.
« La plupart des personnes touchées par la listériose ne présentent aucun symptôme ou souffrent d’une légère diarrhée qui disparaît en quelques jours », poursuit Gauri Godbole. « Ceux qui sont plus vulnérables, comme les personnes gravement immunodéprimées ou les personnes âgées, peuvent courir un risque de maladie grave telle que la méningite et la septicémie potentiellement mortelle pendant la grossesse. »
La listériose est une infection rare, d’origine alimentaire, causée par la bactérie Listeria monocytogenes, explique l’Institut Pasteur. « Les formes cliniques principales de la listériose comprennent la septicémie et l’infection du système nerveux central ou neurolistériose, associées respectivement à une mortalité de 30 et 45% à trois mois. »
Chez la femme enceinte, cette bactérie peut provoquer un avortement, un accouchement prématuré ou une infection néonatale grave. Quelque 400 à 500 cas de listériose sont déclarés chaque année en France métropolitaine.
Article original publié sur BFMTV.com