Xavier Bertrand s’est dit opposé à l’accord commercial avec le Mercosur, ce lundi matin sur TF1.
Ce texte doit être bientôt adopté par l’Union européenne.
Mais les agriculteurs s’y opposent, relançant leur mobilisation comme l’année dernière.
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Agriculture sous tension : la colère gronde de nouveau
C’est un refus clair. Invité ce lundi 18 novembre de « Bonjour ! La Matinale TF1 », Xavier Bertrand s’est exprimé sur l’accord commercial avec le Mercosur, principale revendication des agriculteurs. Leur mobilisation reprend et des blocages sont prévus partout en France ce lundi 18 novembre. Dès l’aube, les agriculteurs ont installé un barrage filtrant à hauteur de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, et ont manifesté devant des sous-préfectures, comme à Fontenay-le-Comte, en Vendée.
Les agriculteurs ne veulent pas mourir.
Les agriculteurs ne veulent pas mourir.
Xavier Bertrand
Le président de la région des Hauts-de-France s’oppose fermement au Mercosur , ce traité commercial entre l’Union européenne et quatre pays sud-américains (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) : « Il faut dire à la Commission européenne que, s’ils valident le Mercosur, c’est un coup de poignard dans le dos de la France, dans le dos de l’agriculture. »
« Ce serait la première fois que l’Union européenne envisage son avenir sans la France et contre la France », assure-t-il, fustigeant que, si l’accord est adopté, du poulet élevé avec des produits interdits en Europe puissent être importés en France. « L’agriculture européenne ne se fait pas sans l’agriculture française. » Xavier Bertrand appelle donc à créer une « minorité de blocage » entre la France l’Italie et la Pologne, eux aussi peu favorables au Mercosur.
Concernant les mesures à prendre face à la colère agricole, il demande au gouvernement de Michel Barnier de « marquer une rupture par rapport à ce qui a été fait pendant des années et des années », insistant sur un besoin de « simplification » des normes. « Les agriculteurs ne veulent pas mourir », a-t-il conclu.