- Des scientifiques ont observé un cas très rare d’adoption d’un ourson par une ourse polaire dans le nord du Canada.
- Il s’agit seulement du 13ᵉ cas observé en 45 ans.
- La mère biologique du petit n’a pas encore été identifiée avec certitude.
« C’est une belle histoire »
, s’est réjoui Evan Richardson, chercheur au ministère canadien de l’Environnement, auprès de l’AFP. En novembre, son équipe a observé une ourse, accompagnée de deux oursons âgés de 10 et 11 mois, près de la ville de Churchill, dans le nord du pays. La femelle avait été repérée quelques mois plus tôt avec un seul petit. « Quand nous nous sommes approchés, nous avons remarqué que l’un des oursons portait une étiquette d’identification, et l’autre non »,
explique le chercheur.
Ce cas d’adoption est extrêmement rare : sur 4.600 ours observés au cours des 45 dernières années, seulement 13 adoptions ont été répertoriées. Dans cette région nordique, les chercheurs identifient les ours polaires pour pouvoir les suivre tout au long de leur vie et les étudier. Le suivi par collier GPS et les observations du groupe de recherche Polar Bears International ont confirmé que la femelle en question avait gardé avec elle les deux oursons pendant plusieurs semaines.
« Quand un petit ourson pleure… »
« Les ourses polaires sont de très bonnes mères, elles sont donc tout à fait prédisposées à s’occuper de leurs petits et à prendre soin d’eux »
, explique Evan Richardson. « Nous pensons que lorsqu’un
petit ourson
pleure sur la côte et a perdu sa mère, ces femelles ne peuvent s’empêcher de le recueillir et de s’en occuper. C’est un comportement vraiment curieux et un aspect intéressant de l’histoire de la vie des ours polaires »
, indique Alysa McCall, membre de Polar Bears International, au Guardian
.
Les deux oursons semblent en bonne santé. Au cours des prochains mois d’hiver, ils resteront auprès de leur mère, qui leur apprendra à se nourrir et à survivre dans un environnement hostile. Cependant, en moyenne, un ourson sur deux n’atteint pas l’âge adulte. Par le passé, sur les 13 oursons adoptés, seuls trois ont survécu.
Les chercheurs comptent étudier des échantillons génétiques de l’ourson adopté, afin de déterminer si sa mère biologique est connue de leur équipe et toujours en vie.












