Prendre un apéro à l’heure du goûter, avec une adepte du jeûne tout juste revenue d’une semaine de détox, bouscule un peu les règles de l’exercice. Encore plus quand ladite personne traîne une réputation de bonne vivante. La rencontre a lieu au Café Jeannette, à Paris, un charmant restaurant à deux pas de la tour Montparnasse. Un air de guinguette aux stores à rayures jaunes, une terrasse verdoyante et fleurie, mais trop venteuse, ce jour-là, pour qu’on s’y pose.
Juste le temps d’apprécier la déco joliment rétro, et voilà qu’arrive l’ancienne animatrice de télévision Maïtena Biraben, pile à l’heure. Allure sans chichis. Casque court de cheveux blonds, ébouriffée, pull rose sous une grosse doudoune noire, jean et godillots. Période post-diète oblige, ce sera un café sans sucre pour la désormais productrice. « Je préfère rester encore un peu dans ma phase de cétose » – le stade où, privé de glucides, son carburant habituel, le corps va puiser dans les graisses –, explique celle qui, depuis quinze ans, s’astreint une fois par an à un grand nettoyage de printemps du corps et de l’esprit. « Ça remet les compteurs à zéro, c’est bénéfique pour la peau, les os, l’énergie », nous assure l’intéressée à la bonne mine.
Elle est venue en voisine dans cette brasserie, son « QG » culinaire. L’adresse présente deux avantages : une carte savoureuse et une proximité avec Mesdames productions, la société qu’elle a fondée en 2019 avec son amie Alexandra Crucq. Vingt-six ans que ces deux-là se connaissent – depuis que Maïtena est arrivée à Paris, pour travailler avec Thierry Ardisson, dont Alexandra était alors l’assistante. C’est là, au sixième étage de la tour, avec vue panoramique sur tout Paris, qu’elle a entamé sa nouvelle vie, loin des caméras.
La petite équipe produit documentaires et fictions, diffusés sur le Web ou sur des plates-formes, comme OCS. Depuis le 2 mai, les deux associées se sont lancées dans une nouvelle aventure, celle d’un média numérique consacré aux femmes de plus de 45 ans. Accessible gratuitement, Mesdames.media propose chaque jour des contenus vidéo courts, interviews, crash-tests, témoignages ou pastilles humoristiques, où l’on retrouve le visage et la patte de l’ex-animatrice vedette du PAF.
Faire valser « l’obligation au malheur »
« L’idée est de faire le vrai récit de cette période de la vie, qui n’est racontée que par le prisme de la perte. Un homme de 50 ans est la somme de toutes ses expériences, une femme de 50 ans est la fin de tout ce qu’elle a été. Eh bien, non ! », assène-t-elle, en jouant avec son bracelet manchette en cotte de mailles. « A 56 ans, on n’est pas une mémère, et je n’ai pas envie que l’on parle de moi et des femmes de cet âge comme si c’était le cas. »
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