- Mardi, le président américain a annoncé la mise en place d’un blocus contre les pétroliers vénézuéliens.
- Le gouvernement de Nicolás Maduro utilise le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements », a justifié Donald Trump.
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Le second mandat de Donald Trump
La pression monte encore d’un cran. Donald Trump (nouvelle fenêtre) a annoncé mardi soir un « blocus total »
contre les pétroliers sous sanctions se rendant ou partant du Venezuela. « Aujourd’hui, j’ordonne un blocus total et complet de tous les pétroliers sanctionnés entrant et sortant du Venezuela »
, a écrit le président de 79 ans sur son réseau Truth Social. Le gouvernement du président vénézuélien Nicolás Maduro utilise le pétrole pour financer « le narcoterrorisme, la traite d’êtres humains, les meurtres et les enlèvements »
, a justifié Donald Trump, reprenant sa rhétorique habituelle. Dans son message, il a aussi affirmé que « le régime vénézuélien avait été désigné comme une organisation terroriste internationale »
par son administration.
Le Venezuela juge cette annonce « irrationnelle »
Caracas a répondu en qualifiant de « menace grotesque » c
ette annonce. « Le président des États-Unis tente d’imposer de manière absolument irrationnelle un prétendu blocus naval militaire au Venezuela dans le but de voler les richesses qui appartiennent à notre patrie »
, a rétorqué le gouvernement vénézuélien dans un communiqué.
« Le Venezuela est entièrement encerclé par la plus grande armada jamais assemblée dans l’histoire de l’Amérique du Sud »
, a affirmé Donald Trump. Le déploiement américain « ne fera que s’accroître, et le choc qu’ils subiront sera sans précédent – jusqu’à ce qu’ils rendent aux États-Unis d’Amérique le pétrole, les terres et les autres actifs qu’ils nous ont précédemment volés »
, a ajouté le président américain, qui a toujours maintenu le flou sur la possibilité d’une intervention terrestre sur le sol vénézuélien. Donald Trump n’a pas développé ses accusations de vols de pétrole et de terres. Dans les années 1970, le Venezuela a nationalisé son industrie pétrolière, et sous la présidence d’Hugo Chavez (1999-2013), les « majors » étrangères ont été obligées, pour rester dans le pays, d’accepter des coentreprises majoritairement détenues par la compagnie d’État PDVSA.
Le durcissement de la politique américaine contre Caracas a été salué par l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado (nouvelle fenêtre), prix Nobel de la paix 2025, qui a même appelé ce week-end sur la chaîne américaine CBS à exercer plus de « pression »
afin que « Maduro comprenne qu’il doit partir »
.
Des bombardements depuis septembre
Donald Trump et ses sbires accusent depuis plusieurs mois Nicolás Maduro d’être à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic. L’intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s’emparer du pétrole vénézuélien, la principale ressource de son pays.
L’annonce de blocus Donald Trump survient alors que les ministres américains de la Défense et des Affaires étrangères ont défendu mardi au Congrès les frappes menées contre des embarcations soupçonnées de narcotrafic dans les Caraïbes.
Depuis début septembre, le président américain a ordonné des frappes contre au moins 26 navires dans les Caraïbes ou l’est du Pacifique, tuant au moins 95 personnes, sans jamais fournir de preuve de leur implication dans le trafic de drogues.
Le sujet a soulevé de vifs débats à Washington, notamment une opération datant de début septembre au cours de laquelle l’armée a tiré deux salves, la seconde achevant les deux survivants d’un bateau déjà en flammes.












