- Dans un portrait publié par Vanity Fair, Susie Wiles ose une surprenante métaphore au sujet de son patron.
- Celle qu’on surnomme la « Dame de glace » compare sa personnalité « exacerbée » à celle d’un « alcoolique ».
- L’un comme l’autre s’insurgent contre des propos qu’ils estiment tronqués.
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Le second mandat de Donald Trump
Encore la faute d’un journaliste malveillant ? Dans un long portrait que lui consacre le journaliste Chris Whipple dans le dernier numéro du magazine Vanity Fair
,
Susie Wiles, la cheffe de cabinet de Donald Trump, déclare que son patron a « la personnalité d’un alcoolique »
parce qu’il « opère avec une vision selon laquelle il n’y a rien qu’il ne puisse pas faire. »
Surnommée la « Dame de glace », Susie Wiles est la fille d’une ancienne star de la NFL qui a débuté sa carrière en politique au sein de l’équipe de campagne de Ronald Reagan, en 1980. Depuis, elle a mis ses talents d’organisatrice au service de nombreuses personnalités du parti républicain. Jusqu’à sa rencontre en 2016 avec Donald Trump qui a fait d’elle l’une de ses principales collaboratrices.
J’ai souvent dit que j’aurais très bien pu devenir un alcoolique
J’ai souvent dit que j’aurais très bien pu devenir un alcoolique
Donald Trump au NY Post
« Les alcooliques fonctionnels, ou les alcooliques en général, ont une personnalité exacerbée lorsqu’ils boivent. Je suis donc un peu experte en personnalités fortes »
, insiste cette sexagénaire à poigne, dont la parole se fait rare dans les médias. Autant dire que sa sortie a étonné les observateurs de la vie politique.
Surprise : contacté au téléphone mardi soir par le New York Post
, Donald Trump est allé dans le sens de Susie Wiles. « J’ai souvent dit que j’aurais très bien pu devenir un alcoolique »
, a rappelé le milliardaire qui s’est vanté à plusieurs reprises de ne jamais boire d’alcool, traumatisé par la mort de son frère Fred à l’âge de 42 ans, victime d’une crise cardiaque suite à sa dépendance à la bouteille.
« J’ai de la chance de ne pas boire »
, a insisté Donald Trump. « Si c’était le cas, je pourrais avoir une personnalité de type possessif et vulnérable à l’addiction. »
Autant dire qu’il ne veut pas à sa cheffe de cabinet pour sa métaphore. « Elle fait un travail fantastique ! »
, a-t-il assuré. Le président a avoué qu’il n’avait pas lu l’article en question « parce que je ne lis pas
Vanity Fair. Mais de ce que j’ai entendu dire, les faits sont faux et l’intervieweur était malavisé. Très mal malavisé ».
Encore un, donc.
Sur X, Susie Wiles elle-même s’en est pris au journaliste de Vanity Fair et à son article qu’elle compare à « un pamphlet à charge, présenté de manière malhonnête, contre moi et le meilleur président, le meilleur personnel de la Maison Blanche et le meilleur cabinet de l’histoire », écrit-elle. « Des éléments de contexte importants ont été ignorés
(…) Après lecture, je suppose que cela visait à brosser un tableau extrêmement chaotique et négatif du président et de notre équipe »
, regrette-t-elle.
The article published early this morning is a disingenuously framed hit piece on me and the finest President, White House staff, and Cabinet in history. Significant context was disregarded and much of what I, and others, said about the team and the President was left out of the… — Susie Wiles (@SusieWiles) December 16, 2025
Reste qu’à en croire Chris Whipple, Susie Wiles lui aurait accordé pas moins de onze entretiens au cours de l’année écoulée. Et que Donald Trump n’est pas le seul au sujet duquel elle s’est lâchée. À propos du vice-président JD Vance, elle estime qu’il a été « un conspirationniste pendant une décennie »
et que la ministre de la Justice Pam Bondi s’est « plantée »
dans la gestion des dossiers Epstein. Elon Musk ? « Un consommateur assumé de kétamine »
et « un personnage étrange »
dont les actions ne sont « pas toujours rationnelles. »














