Après plusieurs agressions et un climat d’insécurité qui ne retombe pas, un quartier du nord de Paris est désormais sécurisé par des vigiles.
Postés à chaque coin de rue, ils sont payés par des entreprises privées.
Regardez ce reportage du 20H de TF1.
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Le 20H
Paris, 19e arrondissement. Des vigiles sécurisent le quartier, postés à chaque coin de rue. Leur présence soulage les passants. « J’ai déjà été agressé une fois juste en bas ici. C’est vrai qu’avoir des vigiles, c’est toujours plus rassurant que de ne rien avoir du tout », apprécie un homme interrogé par le 20H de TF1 dans le reportage visible en tête de cet article. Une femme poursuit : « Vous voyez beaucoup les drogues, les préservatifs. C’est mieux avec les personnes de sécurité, oui. »
Il y a déjà eu plusieurs agressions, verbales et physiques, par des consommateurs de drogues dures. Nous les croisons en plein jour, au milieu des passants, à l’endroit même où se sont installées plusieurs entreprises à Paris, porte d’Aubervilliers. Chaque jour, des milliers de salariés redoutent d’emprunter le trajet de 750 mètres qui les sépare du RER. Ce parcours est donc surveillé par des agents de sécurité.
Les patrouilles de police dans le secteur sont jugées insuffisantes
Qui les emploie ? Les structures publiques et privées installées dans le quartier. Le ministère de la Justice et BNP Paribas, par exemple, nous confirment participer au financement. « BNP Paribas fait partie des organisations privées et publiques qui ont des sites dans ce quartier, et qui ont mis en place un dispositif commun de sécurité », fait ainsi savoir la banque.
Depuis cinq ans, le site est surveillé de 7h à 22h. Dans une communication interne que nous avons pu lire, la banque annonce même sa décision de renforcer le dispositif avec l’ajout de cinq agents de sécurité. Au total, 18 vigiles sont mobilisés en permanence.
Et s’il y a bien des patrouilles de police dans le secteur, elles sont jugées insuffisantes. « Bien entendu que c’est un constat d’échec dans le sens où on a l’impression de vider la mer avec un seau. Quand une société a les moyens, comme la BNP, elle n’hésite pas à prendre des vigiles », constate Xavier Lièvremont, délégué Unité Police dans le 19e arrondissement de Paris.
Combien cela coûte-t-il aux entreprises de sécuriser l’espace public pour leurs salariés ? Aucune d’elles n’a souhaité nous répondre.