- À Sainte-Eulalie-de-Cernon dans l’Aveyron, les habitants profitent de prix de l’énergie très avantageux.
- La commune a équipé 600m² de toitures en panneaux photovoltaïques.
- Elle vend ensuite l’électricité à ses administrés, 10% moins cher que les fournisseurs classiques.
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Le 13H
Les quelque 300 habitants de Sainte-Eulalie-de-Cernon (Aveyron) profitent d’un projet ambitieux porté par le maire. « Là on se trouve sur une ancienne ferme agricole que la commune a rachetée et on a équipé toutes les toitures de panneaux photovoltaïques, 600 m² au total »
, montre ce dernier, Thierry Cadenet, dans le reportage du 13H en tête de cet article. L’électricité produite sur ce site est ensuite revendue aux habitants à un prix avantageux.
Car dans cette ville classée, il est interdit d’équiper les maisons de panneaux photovoltaïques. D’où l’idée de la municipalité d’apporter une solution à ses administrés en créant un nouveau service. Pour s’équiper en panneaux solaires, la commune a investi au total 300.000 euros.
» Dans 6 mois je payerai le même tarif »
« Les habitants, comme tous les français à l’heure actuelle, ont du mal à boucler les budgets. Avec l’autoconsommation collective, on leur permet d’acheter de l’électricité moins chère. Tout le monde est gagnant, la commune est gagnante et les habitants sont gagnants »,
détaille l’édile.
Concrètement, comment fonctionne ce dispositif ? Les panneaux solaires de la commune produisent de l’électricité. La mairie la revend aux habitants 10% moins cher qu’un fournisseur classique. Les jours très ensoleillés, l’électricité qui n’est pas consommée par les habitants est vendue à EDF. Un tiers des foyers a choisi de souscrire à cette électricité locale. Et les particuliers voient déjà la différence, surtout ceux qui adaptent leurs habitudes au soleil.
C’est le cas d’Anne qui profite de chaque rayon de soleil pour lancer ses appareils électroménagers. « Le lave-vaisselle, en général, il n’y avait pas d’horaire pour le faire. À partir du moment où il était rempli, on le faisait. Aujourd’hui, on fait un peu plus attention à cela. Ça va nous permettre de bénéficier d’euros d’économie, ce qui n’est pas négligeable »,
explique-t-elle.
L’électricité produite par la ville dépend de l’ensoleillement, mais coûte moins cher qu’un fournisseur classique. En octobre, par exemple, Anne et son mari ont économisé une quinzaine d’euros. Sur l’année, cela peut représenter des dizaines d’euros d’économie. « En sachant que le prix chez les fournisseurs va aller en augmentant, celui-ci, il est garanti. Dans six mois, je paierai toujours le même tarif »,
insiste son mari. Les panneaux solaires de la commune devraient produire 200.000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’une centaine de personnes.
