Le géant taïwanais Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) va construire une deuxième usine au Japon, a-t-il annoncé avec ses partenaires nippons mardi 6 février, juste avant l’inauguration de sa première implantation le 24 février sur l’île japonaise de Kyushu. TSMC est le plus grand fabricant de micropuces sous contrat au monde et contrôle plus de la moitié de la production mondiale de puces utilisées dans tous les domaines, des smartphones aux missiles.
Cette nouvelle unité « est programmée pour ouvrir fin 2027 », dans la préfecture de Kumamoto comme la première, ont précisé, dans communiqué commun, TMSC et ses associés japonais Sony Semiconductor Solutions Corporation, l’équipementier Denso et Toyota. Au total avec la première usine, « l’investissement dépassera 20 milliards de dollars, avec un fort soutien du gouvernement japonais », selon le communiqué.
Le Japon a promis un investissement de 13 milliards de dollars
Dans un communiqué séparé, TSMC affirme mardi que son conseil d’administration a approuvé une injection de capital de 5,26 milliards de dollars dans le joint-venture Japan Advanced Semiconductor Manufacturing, où TSMC est actionnaire majoritaire et qui réunit les partenaires de ces projets.
Le gouvernement japonais avait fait savoir en 2023 qu’il prévoyait de dépenser 13 milliards de dollars pour stimuler la production nationale de semi-conducteurs d’importance stratégique et de technologies d’intelligence artificielle. Cette enveloppe est également destinée à soutenir la construction d’une deuxième usine de TSMC à Kumamoto, avait affirmé un responsable du ministère du commerce japonais en novembre. L’industrie des puces est confrontée à l’incertitude liée à une inflation élevée et à une croissance économique mondiale atone, causée en partie par les tensions géopolitiques.