JUSTICE – Nouvel outil pour les jeunes victimes ou témoins de violences physiques et sexuelles. À l’occasion de la journée internationale des droits des enfants, la police et la gendarmerie française ont lancé ce jeudi 20 novembre un nouvel espace numérique avec tchat sécurisé dédié aux moins de 18 ans.
« Il s’agit d’un espace, avec un tchat, des contenus spécifiques et adaptés pour les orienter lorsqu’ils sont victimes ou témoins de violences, d’agressions, ou d’addictions », a dévoilé à l’AFP le commissaire divisionnaire Stéphane Lapeyre, chef de la division d’accueil du numérique.
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La « confidentialité est garantie », assure également Stéphane Lapeyre, qui précise que l’anonymat pourra « toutefois être levé face à des victimes en grand danger, notre priorité étant de les secourir avant tout ».
Pour s’y rendre, il faudra aller sur le site www.masecurite.interieur.gouv.fr, où un tchat est désormais accessible 24h/24 et 7 jours sur 7. Il est encadré par une équipe composée d’une quarantaine de policiers et d’une trentaine de gendarmes. Tous sont spécialement formés sur ces sujets. D’ailleurs certains d’entre eux traitaient jusqu’à présent des violences conjugales.
Anonymat et confidentialité
Quelque 160 000 mineurs sont chaque année victimes de violences sexuelles en France, selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise).
Jusqu’à présent, les mineurs qui entraient en contact avec la police avant le lancement de ce tchat étaient principalement des témoins de violences conjugales, des victimes de cyberharcèlement, ou de « sextorsion » (l’extorsion d’images intimes). Ces derniers ne souhaitant pas « que leurs parents soient au courant », a également expliqué le commissaire divisionnaire pour expliquer la mise en place de ce nouveau système préservant anonymat et confidentialité des témoins et victimes.
Dans cet « Espace mineurs », plusieurs options sont offertes aux personnes concernées pour mieux cibler la raison de leur démarche : « À la maison, dans la rue au sport », « Sur les réseaux sociaux » et « Au sein de l’école, du collège ou du lycée ».
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