A trois minutes de la fin de la rencontre, dimanche 16 juin dans un Stade des Alpes à guichets fermés, les Grenoblois, menant d’un point au score face aux Montpelliérains, pouvaient raisonnablement songer à leur retour dans l’élite. Mais une pénalité passée par Louis Carbonel en a décidé autrement, et c’est finalement Montpellier qui assure sur le fil son maintien en Top 14 (20-18).
Les Héraultais, champions de France il y a deux ans, achèvent dans la douleur une saison compliquée, marquée par l’instabilité au sein du club et de l’effectif. Treizièmes à l’issue de la saison régulière, les hommes de Patrice Collazo, arrivé en cours de championnat, n’avaient plus gagné qu’un match, le 1er juin, contre une équipe de Lyon démobilisée et faible à l’extérieur (41-26).
Pénalités décisives de Louis Carbonel
Dimanche sur le terrain de Grenoble, Montpellier menait 14-3 après seulement treize minutes de jeu grâce à deux essais de Ben Lam (7e) et Gabriel Ngandebe (14e) transformés par l’ouvreur international Carbonel, lequel a ensuite passé deux pénalités décisives en seconde période, dont celle qui scella le sort du match à la 77e minute.
Deux essais de Barnabé Massa (30e) et Terrence Hepetema (40e) avaient pourtant donné l’espoir et l’avantage aux Isérois à la mi-temps (18-14), une avance qu’ils n’ont pu conserver jusqu’au terme de ce match couperet.
Les Héraultais ont probablement profité des trois semaines qu’ils ont eues pour préparer ce match d’accession pendant que les Isérois luttaient en phase finale de Pro D2, à laquelle ils se sont qualifiés au terme d’une impressionnante remontée au classement, après avoir subi huit points de pénalités au total sur la saison.
« C’est dur d’échouer à deux points »
Grenoble semblait avoir réussi à surmonter mentalement la défaite en finale de Pro D2 contre Vannes, mais a buté dimanche sur la dernière marche pour retrouver le Top 14, après sa relégation de 2019.
La rencontre perdue face à Montpellier est aussi la dernière pour le capitaine Steeve Blanc-Mappaz qui a enchaîné son 34e match de la saison sous les couleurs iséroises. « Nous aurions voulu terminer sur une montée pour marquer l’histoire du club, a confié le troisième ligne en fin de match. Ce n’est pas le cas. C’est dur d’échouer à deux points mais il y a beaucoup de fierté d’avoir vécu tout cela. Il faut retenir l’aventure humaine, nous sommes passés par toutes les émotions. »