L’exposition prolongée aux écrans peut provoquer une fatigue oculaire, également appelée “syndrome de la vision informatique”.
En moyenne, les Français passent plus de quatre heures par jour devant un écran.
D’après une étude, 58 % des télétravailleurs déclarent ressentir de la fatigue visuelle
.
Téléphone, ordinateur, tablette, télévision… D’après le Baromètre du numérique, en 2022, les Français passaient en moyenne plus de quatre heures par jour devant un écran, tous supports confondus, soit 29 % du temps hors sommeil. Une donnée complétée par le référentiel annuel de l’OICN (Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique) qui nous indique que ce chiffre peut même grimper jusqu’à sept heures par jour dans certains corps de métiers. Une surexposition qui n’est pas sans conséquence pour nos yeux ! Selon une étude menée la même année par l’Organisation internationale du Travail (OIT) et l’Agence internationale pour la prévention de la cécité (AIPC), 58 % des télétravailleurs déclarent ressentir une fatigue visuelle à la fin de leur journée devant l’ordinateur.
La fatigue oculaire se traduit par des maux de tête, de la fatigue et un inconfort oculaires, une sécheresse oculaire, une vision floue, des douleurs au cou et aux épaules, une paupière qui saute ou encore des yeux rouges. Un ensemble de symptômes désagréables que l’on nomme également “syndrome de vision informatique”. Si l’on a tendance à blâmer la fameuse “lumière bleue” due aux éclairages fluorescents, fluocompacts et à DEL, sachez qu’elle est loin d’être la seule cause d’une fatigue oculaire intense ! À en croire l’ACMS, en plus de ces éclairages artificiels mal dosés, le syndrome de la vision informatique est particulièrement renforcé par des efforts répétés et prolongés d’accommodation visuelle associés à un faible clignement des paupières.
Rappelons également que l’usage de ces différents écrans se fait le plus souvent à distance rapprochée, obligeant les muscles de nos yeux à se contracter davantage pour permettre une accommodation et aider la convergence, ce qui peut entraîner une fatigue et des spasmes. De plus, “le fait de fixer quelque chose des yeux nous amène à réduire la fréquence à laquelle nous clignons à environ quatre fois par minute alors que la moyenne est de dix-sept fois par minute”, comme le rappelle l’Association canadienne des optométristes.
Heureusement, il existe des solutions pour limiter les dégâts sur nos yeux engendrés par une telle exposition aux écrans. La première, et probablement la plus évidente, consiste à faire des pauses régulières, en respectant la règle du vingt-vingt-vingt, soit prendre une pause de vingt secondes toutes les vingt minutes en se déplaçant sur une distance de vingt pieds (un peu plus de six mètres). Il est également recommandé de porter des lunettes munies de verres anti-lumière-bleue, mais aussi de respecter une bonne distance avec l’écran, de régler la luminosité de votre appareil et d’éviter de l’utiliser dans le noir. Enfin, si les symptômes persistent, n’hésitez pas à consulter un spécialiste qui vous orientera vers des solutions plus adaptées à votre situation.