Téléphonie mobile trop chère : près de la moitié des Français seraient mal conseillés par les vendeurs

L’UFC-Que-Choisir publie ce jeudi 20 mars une nouvelle enquête sur la téléphonie mobile.

L’association estime que 40% des Français sont mal orientés en boutique, souvent délibérément, pour le choix de leur forfait.

Votre forfait mobile est-il adapté à votre consommation ? Rien n’est moins sûr, à en croire l’UFC-Que-Choisir. Après plusieurs mois d’enquête, l’association publie jeudi 20 mars un rapport selon lequel plus de quatre Français sur dix seraient mal conseillés en magasin au moment de choisir son forfait de téléphone. « 43 % des faux clients que nous avons envoyés dans les boutiques se sont vu conseiller un forfait ne correspondant pas à leurs besoins. Alors qu’ils cherchaient une offre mobile basique pour un enfant de 12 ans, ils ont été orientés vers une plus chère par près de la moitié des vendeurs », déplore-t-elle, après avoir visité 789 magasins de téléphonie et bureaux de poste ont été visités. Dans la plupart des cas, les formules choisies sont trop importantes par rapport aux besoins, avec à la clé un coût plus important qu’il ne devrait l’être. 

Les vendeurs de téléphonie sont rémunérés avec une part variable

Cyril Brosset

Ce phénomène est notamment lié à la part variable de la rémunération des vendeurs, et à des « objectifs commerciaux agressifs ». « Les vendeurs de téléphonie sont tous rémunérés en partie sur une part variable. Ils gagnent des primes chaque mois », confirme à LCI Cyril Brosset, journaliste technologie à l’UFC-Que-Choisir. « Et donc, toute la hiérarchie, les managers aussi, leur mettent la pression pour qu’ils vendent ces forfaits plutôt que les forfaits bas de gamme qui rapportent moins à l’entreprise », ajoute-t-il, dans le sujet en tête de cet article. 

Dans le détail, « La Poste Mobile (qui vient d’être rachetée par Bouygues Telecom) est le réseau qui a le plus mal conseillé nos visiteurs : 45 % de ‘bons’ forfaits préconisés seulement », explique l’UFC-Que-Choisir. Au contraire, Orange et SFR s’en sortent un peu mieux que les autres. « Dans ces enseignes, on a respectivement 64 et 61 % de chances de repartir avec le bon contrat, contre 57 % chez Bouygues et 51 % chez Free », arguent encore les auteurs. 

À noter que des coûts additionnels sont également souvent peu mentionnés par les opérateurs. Par exemple, « 57% n’ont pas mentionné le prix de la carte SIM, qui peut pourtant atteindre 14,90€ », indique l’association de consommateurs. Dans son dernier baromètre, Ariase évoque un coût moyen mensuel de 11,51€ pour un forfait mobile (avec une formule comprenant SMS illimités et au moins 20 GO d’internet). Il s’agit tout de même d’une baisse de 22,5% sur un an.