- L’Union Nationale de la Propriété Immobilière (Unpi) publie son rapport 2025 sur les taxes foncières.
- Partout en France, les valeurs locatives, qui servent de base au calcul, ont flambé depuis dix ans (+23,5%).
- Mais certaines villes ont tout de même réussi à limiter la hausse de la facture…
Une facture en hausse… mais beaucoup moins qu’ailleurs. D’après le 19ᵉ rapport de l’Observatoire national des taxes foncières, consulté ce mardi par TF1, les propriétaires soumis à la taxe foncière doivent payer chaque année de plus en plus cher. En moyenne, sur l’ensemble du territoire, « la taxe foncière a progressé de 37,3% entre 2014 et 2024 »
, écrivent les auteurs de l’Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI), à l’origine de ce rapport. Partout en France, les valeurs locatives, qui servent de base au calcul de la taxe, ont grimpé de 23,5% sur la période. Le reste de l’évolution dépend des décisions locales.
Baisse du taux communal
Reste qu’il existe de sérieuses disparités, et que les habitants de certaines villes n’ont pas connu une hausse aussi forte que la moyenne. C’est notamment le cas à Caen. Parmi les 50 villes les plus peuplées de France, la préfecture du Calvados est celle dont la taxe foncière a le moins flambé : +20,6% en dix ans. « C’est la seule grande ville dans laquelle le taux communal a diminué sans hausse parallèle du taux intercommunal »
, détaille le rapport. D’où une augmentation globale inférieure à l’évolution des valeurs locatives.
Non loin de Caen, Le Havre a connu une tendance similaire : +23,4% en une décennie. La raison ? « Une légère baisse du taux de taxe spéciale d’équipement »
. Amiens (+23,9%) complète le podium. « Si le taux de la métropole y a augmenté, le taux communal a baissé exactement dans la même proportion »
, précise l’UNPI. « L’application d’une nouvelle taxe d’équipement »
provoque toutefois une hausse légèrement supérieure à celle des valeurs locatives.
Nîmes (+24,3%), Colombes (25,2%), Boulogne-Billancourt (+26,6%) ou encore Besançon (+26,7%) ont également réussi à contenir la hausse de la taxe foncière dans des proportions semblables à la hausse des valeurs locatives. Tout comme Rouen (+26,8%), Montpellier (+27,1%) ou Reims (+27,6%), toujours en deçà de la moyenne nationale. Tout le contraire de Paris (+87,9%), Strasbourg (+56,5%) ou Limoges (+55,9%), le podium des augmentations les plus importantes depuis 2014.









