Les navires de guerre et les bateaux des garde-côtes chinois mobilisés cette semaine autour de Taïwan lors d’exercices militaires de grande ampleur se retirent de son voisinage, ont affirmé, mercredi 31 décembre, les garde-côtes de l’île.
« Les navires de guerre et bateaux des garde-côtes se retirent, mais quelques-uns restent encore à l’extérieur de la ligne des 24 milles marins », a déclaré à l’Agence France Presse (AFP) Hsieh Ching-chin, directeur général adjoint des garde-côtes taïwanais, ajoutant que les manœuvres « [devaient] être terminées ». Les garde-côtes taïwanais maintiennent 11 de leurs navires en mer, car les bateaux des garde-côtes chinois « n’ont pas encore complètement quitté la zone », a précisé M. Hsieh.
La Chine a lancé des roquettes et déployé des dizaines d’avions de combat et de navires autour de Taïwan lundi et mardi, lors de manœuvres militaires d’ampleur simulant le blocus des ports de l’île – territoire dont Pékin revendique la souveraineté et n’exclut pas de prendre le contrôle par la force.
L’UE appelle Pékin « à la retenue »
Le ministère de la défense taïwanais avait déclaré, mardi, avoir détecté 130 avions militaires chinois ainsi que 22 navires autour de l’île en vingt-quatre heures. Il s’agit du nombre le plus élevé d’avions chinois signalés en une seule journée depuis le 15 octobre 2024.
Ces opérations ont été vivement critiquées par le Japon, sur fonds de vives tensions entre Pékin et Tokyo. « Les récents exercices militaires menés par l’armée chinoise constituent des actions qui exacerbent les tensions dans le détroit de Taïwan », a déclaré, mercredi, Toshihiro Kitamura, porte-parole de la diplomatie nippone.
L’Union européenne a également accusé mardi la Chine de « mettre la stabilité internationale en danger ». « La paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan sont d’une importance stratégique pour la sécurité et la prospérité régionales et mondiales », a affirmé une porte-parole de la diplomatie européenne, Anitta Hipper, appelant Pékin à la « retenue ». La France, elle, dit avoir « suivi avec préoccupation » les manœuvres militaires chinoises, appelant « l’ensemble des parties à s’abstenir de toute escalade », a déclaré mardi le ministère des affaires étrangères dans un communiqué.
Autant de déclarations qui n’ont pas plu à Pékin. « Ces pays (…) ferment les yeux sur les forces séparatistes qui, à Taïwan, cherchent à obtenir l’indépendance par des moyens militaires », a jugé Lin Jian, porte-parole du ministère des affaires étrangères, lors d’une conférence de presse. « Pourtant, ils formulent des critiques irresponsables envers les actions nécessaires et justifiées prises par la Chine pour défendre sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale, déformant les faits et confondant le bien et le mal, ce qui est tout à fait hypocrite », a-t-il ajouté.








