S’il y avait bien une cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques à regarder à la télévision, c’était celle-ci. Pas seulement à cause de la pluie qui s’est abattue sans répit sur le spectacle, ses participants et ses spectateurs, vendredi 26 juillet au soir à Paris, mais surtout par la singularité de l’événement qui, pour la première fois, ne se tenait pas dans l’unité de lieu d’un stade. La vue la plus complète sur ce défilé de 85 bateaux d’athlètes naviguant sur six kilomètres de Seine, ponctué de différents tableaux artistiques à plusieurs abords du fleuve était sans conteste derrière un écran.
Pour avoir le meilleur plan serré d’Aya Nakamura chantant et dansant entourée des musiciens de la garde républicaine sur le pont des Arts, pour contempler au mieux les arabesques du danseur étoile Guillaume Diop perché sur le toit de l’hôtel de ville ou encore admirer la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel, entonnant La Marseillaise drapée dans une toge tricolore au sommet du Grand Palais.
L’Olympic Broadcasting Services (OBS), qui fournissait les images au monde entier, ne s’y est pas trompé en déployant un dispositif de captation inédit avec plus de cent systèmes de caméras ainsi que huit drones, trois hélicoptères et quatre bateaux stabilisés et équipés sur mesure. Ce qui n’a toutefois pas empêché quelques loupés de réalisation avec des numéros à peine vus à l’écran – et non des moindres comme celui de la patrouille de France ou du funambule traversant la Seine – et assez peu de plans d’ensemble ou aériens – la pluie ayant certainement compliqué la tâche des drones et des hélicoptères.
En France, les téléspectateurs coutumiers des Jeux olympiques se sont branchés par habitude sur France Télévisions, comme toujours seul diffuseur officiel et gratuit de l’événement, y compris sur Internet où le streaming a rassemblé près de 500 000 visionneurs en même temps. Plus inhabituelle était la présence en plateau de Daphné Bürki pour le commentaire de la soirée, aux côtés de Laurent Delahousse et du journaliste sportif Alexandre Boyon ; directrice stylisme et costumes de la cérémonie, l’animatrice et journaliste avait elle aussi choisi le recul de l’écran pour mieux s’émerveiller de l’œuvre collective à laquelle elle a participé.
Rage festive de certains tableaux
Elle avait prévenu que sa voix serait peut-être un peu « tremblante » d’émotion devant l’aboutissement de deux ans de travail intense. Il n’a pas fallu attendre plus loin que la performance de Lady Gaga, dans les vingt premières minutes, pour que Daphné Bürki écrase ses premières larmes, soulagée de pouvoir enfin commencer à partager les secrets détenus par les organisateurs de la cérémonie depuis deux ans. A la fin de la soirée, elle ne retenait plus son émotion, pleurant à chaudes larmes après la performance de Céline Dion.
Il vous reste 32.6% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.