C’est le procès que Nicolas Sarkozy redoutait le plus : celui de l’affaire du financement présumé par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007. L’ancien chef de l’Etat est accusé d’avoir noué « un pacte de corruption » dès 2005 avec Mouammar Kadhafi, en échange de contreparties, financières, industrielles et pour faciliter le retour du dictateur sur la scène internationale. Quelque mois après son élection, en juillet 2007, le nouveau président de la République se rend à Tripoli. Il a ensuite accueilli en grande pompe, cinq mois plus tard, le Guide libyen à Paris. Nicolas Sarkozy a ensuite pris la tête d’une coalition internationale pour intervenir dans une Libye en pleine insurrection, le dictateur a été tué en octobre 2011. Les bombardements n’ont pas contribué à retrouver les archives du régime.
L’ancien président est jugé devant le tribunal judiciaire de Paris, à partir du lundi 6 janvier et jusqu’au 10 avril, pour « corruption, recel de détournement de fonds publics, financement illégal de campagne et association de malfaiteurs » ; il devra d’ailleurs bientôt comparaître avec un bracelet électronique, après avoir été définitivement condamné le 18 décembre à un an de prison ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes. Il est cette fois accompagné de 12 autres prévenus, dont trois anciens ministres, Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth.
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