Le palais du sultan Ali Dinar a été la demeure du dernier sultan du Darfour. Construit en 1912, à El Fasher, il n’en reste aujourd’hui que des murs ravagés. Ce palais « est le symbole de la souveraineté du peuple four et de la résistance à la colonisation » explique Ali Noor, secrétaire général du comité national soudanais du Bouclier bleu, à notre correspondante régionale, Gaëlle Laleix.
Grâce à des images satellites et des données compilées sur le terrain, l’ONG a pu confirmer que des douzaines de sites archéologiques, de musées et de bibliothèques ont été pillés et endommagés. Parmi eux : le musée national de Khartoum qui a été totalement pillé et vandalisé. Il abritait le plus grand entrepôt d’antiquités soudanaises. Le contenu du musée ainsi que l’entrepôt ont été pillés. Autres musées pillés, ceux de Nyala, d’El Geneina ou encore la maison du Khalifa à Omdurman.
« Ce ne sont pas des actes isolés, [de la part des Forces de soutien rapide] déplore Ali Noor. C’est l’extermination physique et culturelle délibérée de communautés entières de notre patrimoine historique. »
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Il est aujourd’hui impossible d’évaluer la valeur de la perte des artefacts au Soudan. Les autorités estiment à plus de 100 000 pièces, rien que la collection du musée national de Khartoum. Selon le bureau soudanais du Bouclier bleu, le trafic d’œuvres transite par le Tchad et la Libye, en direction des ports de la mer Rouge.







