Sophie Primas peut se compter parmi les chanceux, ou les survivants. Une question de point de vue. A l’instar de dix-huit ministres et secrétaires d’Etat, l’ex-sénatrice fait partie des anciens de l’équipe de Michel Barnier à avoir été reconduits par François Bayrou.
Cette ingénieure agricole de formation a fait un bref passage au ministère du commerce extérieur et des Français à l’étranger, où elle s’est montrée très critique à l’égard de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Désormais, Sophie Primas est « prête » à rempiler.
Surtout, à endosser cette fonction de porte-parole dans une position inédite sous les deux quinquennats d’Emmanuel Macron. Elle est la première porte-parole, depuis l’élection du chef de l’Etat en 2017, à ne pas être issue du parti présidentiel. Une rupture face à ses huit prédécesseurs. Longtemps affiliée au parti Les Républicains (LR), l’ex-sénatrice de 62 ans a pourtant un rôle qui vise à « porter une parole dont elle n’est pas l’autrice », souligne Cédric Passard, maître de conférences en science politique à Sciences Po Lille. Avant d’ajouter que « sa mission doit donner l’impression d’une unité, surtout dans un gouvernement de coalition ».
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