- Un chasseur a tiré mortellement sur un homme dimanche 21 décembre dans la Somme.
- Il a été mis en examen ce mercredi et placé en détention provisoire.
Drame dans la Somme. Un jeune chasseur a été mis en examen ce mercredi 24 décembre pour le meurtre d’un homme lors d’une partie de chasse, a annoncé le parquet d’Amiens, le mis en cause reconnaissant avoir tiré mais réfutant « l’intention homicide »
selon son avocat. Âgé de 22 ans et « inconnu des services de police et de justice »
, il a été placé en détention provisoire, a ajouté le parquet dans un communiqué.
Dimanche en fin de matinée, il chassait avec deux autres personnes dans un bois de Domart-en-Ponthieu, entre Abbeville et Amiens, puis s’était rendu seul sur une parcelle appartenant à la victime. Les deux personnes l’accompagnant ont alors entendu « des cris et des coups de feu (…) avant qu’il ne revienne en disant qu’une altercation était intervenue et qu’il avait tiré en l’air »
, selon le parquet.
« Une tragédie », déplore la fédération des chasseurs
La victime était un chasseur de 46 ans, co-gérant d’une petite entreprise de menuiserie à Abbeville. Présentant « une plaie importante au thorax »
, son corps a été découvert dans le bois par les gendarmes, alertés par son épouse. L’autopsie a conclu à « un décès consécutif à un tir unique »,
le corps n’ayant « pas de trace évocatrice d’une bagarre précédant le tir »
, a précisé le parquet.
En garde à vue, le jeune chasseur a reconnu « être l’auteur des tirs dont deux en direction de la victime »
, toujours selon le parquet, qui avait confié l’enquête à la section de recherches d’Amiens. Il « reconnaît être l’auteur du tir mortel, mais réfute l’intention homicide »
, a souligné son avocat, Me Stéphane Diboundje, interrogé par l’AFP. La qualification de « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » lui paraît plus appropriée et « sera débattue lors de l’information judiciaire »
.
Selon une source proche du dossier, le mis en cause a expliqué en garde à vue être entré sur cette parcelle privée pour tenter de trouver une proie. Aperçu et poursuivi par le propriétaire du bois, le jeune homme aurait alors paniqué et tiré dans sa direction avec son fusil, sans vouloir le tuer. Quelques jours plus tôt, le propriétaire du bois avait déjà surpris des personnes sur sa parcelle, ce qui aurait engendré une dispute, selon la même source.
Selon Me Diboundje, cette première altercation « n’a rien à voir »
avec son client, qui ne faisait pas partie des personnes présentes ce jour-là. En revanche, cela « peut expliquer l’état d’énervement dans lequel se trouvait le défunt »
, a-t-il estimé. « La disparition d’une vie humaine est toujours une tragédie. Elle l’est d’autant plus lorsqu’elle survient pour des faits qui apparaissent dérisoires au regard de leurs conséquences irréversibles »
, a regretté dans un communiqué la fédération des chasseurs de la Somme.









