Elon Musk a annoncé, dimanche 13 avril, avoir obtenu une licence pour sa constellation de satellites en Somalie, l’un des pays les plus pauvres du monde, où à peine un tiers de la population a accès à Internet. Ce réseau de satellites en orbite basse propose une connexion à Internet dans des endroits éloignés ou dépourvus d’infrastructures de communications. « Starlink est en Somalie », a annoncé l’homme le plus riche du monde sur son réseau X, sans fournir plus de détails.
« C’est un jour historique pour le secteur de la communication et de la technologie en Somalie », a salué de son côté l’agence de presse somalienne Sonna : « Nous avons accordé à Starlink, l’un des grands services d’Internet et de télécommunications par satellite, une licence d’exploitation. » Cette licence a été accordée après deux années de discussion, a précisé Sonna. Environ 30 % des 18 millions d’habitants de la Somalie ont accès à Internet, selon des chiffres de la Banque mondiale de 2022, mais la connexion est souvent perturbée par le mauvais état des infrastructures.
Starlink dit disposer aujourd’hui de plus de 6 750 satellites en orbite et revendique plus de 5 millions d’abonnés. Ses services ont notamment été déployés ces dernières années sur les terrains de catastrophes naturelles, comme en septembre 2023 lors d’un séisme au Maroc, ou plus récemment après les incendies de janvier à Los Angeles. Mais aussi sur le front en Ukraine.
Contrairement aux services de télécommunication satellitaire traditionnels, qui reposent sur des engins moins nombreux et situés à plus de 35 000 kilomètres de la Terre, en orbite géostationnaire, ceux proposés par Elon Musk fonctionnent en orbite basse, ce qui leur permet des échanges de données bien plus rapides. L’américain Amazon s’apprête lui aussi à lancer les premiers satellites d’une constellation concurrente, baptisée Kuiper.