Smaïn Aït Ali Belkacem, condamné à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée-d’Orsay en 1995 à Paris, a été mis en examen au début de décembre dans l’enquête sur l’assassinat, la même année, de l’imam algérien Abdelbaki Sahraoui, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source judiciaire, confirmant une information de Franceinfo.
Plus de trente ans après les faits, l’Algérien Smaïn Aït Ali Belkacem a été mis en examen le 4 décembre pour « vol avec arme en relation avec une entreprise terroriste » et « assassinat en relation avec une entreprise terroriste », a confirmé une source judiciaire à l’AFP. La semaine dernière, Boualem Bensaïd, condamné notamment pour l’attentat à la bombe à la station de RER Saint-Michel en 1995, a lui aussi été mis en examen dans ce dossier.
Le 11 juillet 1995, Abdelbaki Sahraoui, imam de la mosquée de la rue Myrha à Paris et porte-parole dans la capitale du Front islamique du salut (FIS), avait été tué par balles, ainsi que son secrétaire, alors que la France était frappée par une vague d’attentats revendiqués par le Groupe islamique armé (GIA).
Expertise ADN
Les auteurs n’avaient jamais été identifiés mais, en 2003, une expertise avait permis de démontrer qu’un pistolet trouvé dans un appartement occupé en 1995 par Boualem Bensaïd était bien l’arme qui avait tué le secrétaire de l’imam Sahraoui.
Des traces ADN auraient aussi été retrouvées par les enquêteurs en 2013, avait confié Me Romain Ruiz, l’un des avocats de Boualem Bensaïd, qui a dénoncé la mise en examen de son client sans élément nouveau.
Smaïn Aït Ali Belkacem, âgé de 58 ans aujourd’hui, est un ancien membre du GIA algérien, condamné à perpétuité pour l’attentat à la station RER Musée-d’Orsay, qui avait fait 30 blessés en 1995.
En 2017, il a été condamné à douze ans de prison pour avoir tenté de s’échapper de la prison de Réau (Seine-et-Marne) en déclenchant des explosifs pour ouvrir la porte du terrain de sport, dans l’espoir de franchir ensuite l’enceinte de l’établissement. Il a également été condamné en 2013 à douze années de réclusion criminelle pour un autre projet d’évasion avorté en 2010 à la centrale de Clairvaux (Aube).















