Pour la première fois, la Corée du Sud a reconnu, jeudi, sa responsabilité dans les adoptions abusives qui ont concerné plus de 140 000 enfants envoyés à l’étranger, parfois par le biais de pratiques frauduleuses, entre 1955 et 1999.
Une première historique. La Corée du Sud a reconnu, jeudi 2 octobre, sa responsabilité dans l’adoption abusive de dizaines de milliers d’enfants envoyés à l’étranger via des pratiques parfois frauduleuses durant des décennies.
« L’État n’a pas pleinement assumé ses responsabilités. Au nom de la République de Corée, j’adresse mes sincères excuses et mes mots de réconfort aux personnes adoptées à l’étranger, à leurs familles ainsi qu’à leurs familles biologiques qui ont enduré des souffrances », a déclaré le président sud-coréen, Lee Jae-myung, dans un communiqué.
La Corée du Sud, quatrième économie d’Asie et puissance culturelle mondiale, a envoyé à l’étranger plus de 140 000 enfants à des fins d’adoption entre 1955 et 1999.
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Adoptions forcées après la guerre de Corée
En mars, la Commission vérité et réconciliation de Corée du Sud avait rendu une conclusion historique en reconnaissant coupable le gouvernement sud-coréen d’avoir facilité les adoptions par des pratiques frauduleuses, notamment la falsification de documents et l’échange d’identités.
Son rapport, publié au terme de plus de deux ans d’enquête indépendante, faisait également état « de nombreux cas où les procédures légales de consentement » des parents biologiques sud-coréens « n’avaient pas été respectées ».
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L’adoption internationale avait débuté après la guerre de Corée (1950-1953) pour éloigner les enfants métis nés de mère coréenne et de père soldat américain dans un pays qui prône l’homogénéité ethnique.
Avec AFP










