- Le Réveillon de la Saint-Sylvestre est souvent synonyme de célébration pour accueillir la nouvelle année.
- Pourtant, de plus en plus de personnes semblent bouder la fête, par choix.
- Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 42% des Français ont prévu de ne pas célébrer le nouvel an.
Exit les grandes soirées, le passage à la nouvelle année se fête désormais depuis le canapé, voire le lit. Si la Saint-Sylvestre est souvent synonyme de fête, grand festin et tenues pailletées, de plus en plus de personnes préfèrent passer le réveillon sans chichi. Selon un sondage Elabe pour BFMTV, 42% des Français ont prévu de ne pas célébrer la nouvelle année. Une tendance encore plus marquée chez les 50-64 ans, puisqu’ils sont 53% à rester à la maison. Ne pas fêter la nouvelle année sonne même comme une délivrance pour certains qui se sont forcés plusieurs années à se plier aux conventions. « Je déteste cette sorte de passage obligé, où il faut à tout prix organiser une belle soirée. Pour moi, le réveillon est une soirée comme les autres »
, confie au Point
(nouvelle fenêtre), Elizabeth, une quadragénaire qui n’a jamais aimé cette fête.
Quand le réveillon rime avec « Netflix and chill »
Si Elizabeth interrogée par nos confrères préfère ne rien célébrer du tout, d’autres privilégient les soirées au calme, en petit comité. Une façon de marquer le coup sans subir les pressions des soirées les plus importantes. « Le 31 est une soirée d’hiver améliorée »
, confient Simon et Diane, un couple de trentenaires bordelais, auprès du
Parisien
(nouvelle fenêtre), qui sont devenus au fil du temps des adeptes du réveillon « au calme »
. L’occasion pour eux de simplement « s’habiller pour l’occasion et préparer une belle table »
. Un sondage récemment dévoilé par l’application Sunny aux États-Unis montre que de nombreuses personnes préfèrent même regarder la télévision plutôt que de compter les 12 coups de minuit (nouvelle fenêtre). Ils sont en effet 35% des sondés à prévoir une soirée tranquille devant Netflix, tandis que 20% se coucheront tôt, comme le relaie Real Simple
(nouvelle fenêtre). Selon l’étude qui a sondé 3.000 personnes, une personne sur quatre préférerait même aller chez le dentiste plutôt que d’assister à une fête du Nouvel An.
Pourquoi le réveillon du Nouvel An paraît aussi important ?
Si des personnes se désintéressent de cette fête, elle bénéficie toujours d’une certaine aura. « C’est la deuxième fête la plus suivie derrière Noël ; les Français restent attachés à ce passage symbolique et rituel à la nouvelle année »
, analyse le sociologue Rémy Oudghiri, directeur du cabinet Sociovision (groupe Ifop), auprès de nos confrères du Point
, en 2024. Fêter la nouvelle année devient un rituel où l’on se retrouve entre proches, souvent dans une société fragilisée où l’isolement devient de plus en plus banal. « Nous évoluons de primates sociaux en mammifères connectés, et le réveillon du Nouvel An en est la preuve la plus flagrante »
, détaille le Dr Iain Smith, psychologue et responsable des sciences comportementales pour l’application Sunny. Face à ce manque de fête collective, « la pression pour réussir cette fête est double »
, interprète le sociologue.










