« J’arrive, Salma. » Roeg Sutherland doit raccrocher et interrompre l’entretien : sa réunion avec Salma Hayek et son époux, le milliardaire français François-Henri Pinault, va débuter. Il y a un an, Creative Artists Agency (CAA), la prestigieuse agence hollywoodienne, dont il codirige la branche médias et finances et le département film international, est passée sous le contrôle d’Artémis, holding de la famille Pinault. Vingt-cinq ans que Roeg Sutherland et Salma Hayek se connaissent – il fut son agent.
Mais elle n’est plus une actrice débutante ; et Roeg s’est fait un prénom. A 50 ans, le fils de l’acteur canadien Donald Sutherland (Les Douze Salopards, M.A.S.H., ou, plus récemment, Hunger Games), décédé en juin, et de la comédienne québécoise Francine Racette, 77 ans, est un manitou du cinéma indépendant. Selon le producteur américain Glen Basner, l’équipe de ce quinquagénaire affable et pressé, dont la voix douce arrondit l’imposante carrure, serait à l’origine de 60 à 70 % des films de ce créneau aux Etats-Unis.
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