- Le débat s’est enflammé ces derniers jours autour de la taxe Zucman.
- Cette idée de taxer davantage les ultra-riches est soutenue par une majorité de Français.
- Le spécialiste économie de TF1 François Lenglet livre sa mise au point sur le plateau du 20H.
C’est vrai, en proportion de leurs revenus, les très fortunés payent moins d’impôts que la classe moyenne, parce qu’ils contournent légalement l’impôt, par exemple en logeant leurs dividendes dans des sociétés holding. C’est encore plus nécessaire de corriger cela aujourd’hui, alors que le redressement budgétaire va imposer des coupes dans les dépenses, coupes qui frappent davantage les classes moyennes. Chacun doit payer sa part.
Pour autant, la taxe Zucman n’est pas le bon instrument. Il s’agirait de taxer à 2% chaque année les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, y compris les entreprises détenues par ces 1800 contribuables fortunés. Un tel impôt ne rapporterait qu’une petite partie de l’effort budgétaire : 5 à 10 milliards, c’est une estimation, sur 170 milliards de déficits. Mais surtout, il y aurait le risque de départ hors de France des entrepreneurs, et avec eux, d’exil de l’innovation, de l’emploi et de la croissance.
La Norvège a mis en place une taxe similaire, 500 riches sont partis. Chez nous, l’ancien ISF a exterminé bon nombre de PME, parce que leurs propriétaires ont été contraints de vendre pour payer l’impôt. La taxe Zucman est en réalité une taxe sur les pauvres, qui menace leurs emplois. C’est Robin des Bois qui s’est trompé d’adresse.










