La chasse à la palombe est une passion ancestrale dans le Sud-Ouest de l’Hexagone.
À Riscle (Gers), une équipe du 13 H de TF1 vous emmène découvrir l’univers de ces chasseurs à l’affût de l’oiseau bleu.
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Le 13H
Pas de temps à perdre, 45 appeaux doivent atteindre le sommet des arbres dans la nuit. Ces oiseaux, pigeons apprivoisés ou palombes semi-sauvages, ont un rôle bien précis, une fois à 17 mètres d’altitude : duper et attirer leurs semblables, les palombes migratrices en provenance du nord. Il bat des ailes pour essayer de leurrer les palombes sauvages.
S’armer de patience
Mais attention, tout doit être prêt avant le lever du soleil. « Le but des palombes, c’est de traverser les Pyrénées. Ainsi, si les Pyrénées sont dégagées, à peine au lever du jour, vous allez voir des milliers de palombes. Si vous arrivez à 10 heures du matin, la chasse est pratiquement finie », précise ce spécialiste dans la vidéo du 13 H de TF1 en tête de cet article.
Quoi de mieux pour observer les migrations que de se hisser soi-même au-dessus des arbres, dans cette cabane d’une dizaine de mètres carrés, avec une vue à 360 degrés. Une fois camouflée derrière ses meurtrières, il ne reste plus qu’à attendre. Car la chasse à la palombe en cabane, c’est avant tout un jeu de patience et de discrétion. « Il faut rester caché. On ne doit plus bouger et attendre qu’elle se pose. C’est très difficile parce que des fois, elle se pose, des fois, elle tourne trois fois et puis elle s’en va », confie un chasseur.
Alors, à l’approche de centaines de palombes, chacun son poste. Georges est à l’affût du moindre mouvement, pendant que Sébastien et Christophe tirent les ficelles. Un travail d’équipe qui paie. Et ce n’est pas seulement la chasse, mais toute l’effervescence de la préparation qui fait revenir ces chasseurs de toujours au rendez-vous à chaque période de migration : « Au début de l’année, je regarde le mois d’octobre, quand est-ce que je peux poser mes vacances, et je pose mes quatre semaines pour la palombière. Il ne me tarde qu’une chose, que je me lève, je me prépare et vite aller à la palombière pour monter les appeaux et espérer voir les palombes comme on a vu tout à l’heure ».
Même les yeux neufs de Mathieu sont convaincus par le spectacle. De la traditionnelle chasse en palombière. « C’est joli à voir, une vue quand même assez sympa. Après, on est entre copains, on passe un bon moment ». L’escapade entre copains se ponctue par une récompense. Un rituel qui durera tout le long des migrations. Influencées par la météo, les palombes devraient encore survoler le Gers pendant deux semaines.