À l’origine, un conflit foncier dans la province du Mai-Ndombe, à l’ouest de la RDC, plus précisément dans le territoire de Kwamouth opposant les communautés Teke et Yaka. Mais le différend s’est progressivement étendu, se rapprochant dangereusement de la capitale, au point de prendre aujourd’hui la forme d’une rébellion persistante.
L’armée avance désormais une explication sensible : le mouvement bénéficierait de soutiens provenant de proches du pouvoir. Une accusation portée publiquement par le porte-parole des forces armées pour les opérations « Ngemba » dans l’ouest du pays. Le capitaine Anthony Mwalushay s’est exprimé ce 28 décembre devant la presse à Kikwit.
« Nous avons des informations de certains contacts entre les mouvements rebelles dans la partie est de la RDC. Avec ces mouvements Mobondo, le danger est que la majorité de gens qui sont derrière Mobondo sont souvent derrière le président de la République. La journée, ils sont comme des agneaux et la nuit, ce sont eux qui commandent les Mobondo ».
« Les capturés que nous avons interrogés, poursuit le capitaine Anthony Mwalushay, ont cité certains noms. Nos services sont en train de mener des enquêtes avant de mettre les informations sur la place publique. Si Kinshasa donne raison à ces beaux parleurs qui sont derrière le mouvement Mobondo pour des intérêts politiques, nous, les militaires, nous allons faire notre travail avec des armes ».
Quels que soient les caprices, quels que soient les messages qu’ils peuvent partager, pour amener les autorités à se désengager dans ces opérations, l’armée va traquer jusqu’au dernier Mobondo. La menace, on ne la voit pas seulement dans la partie est, mais aussi à l’Ouest. Nous donnons l’occasion à ces éléments Mobondo de se rendre.
À lire aussiRDC: la peur ne retombe pas à Uvira dix jours après le retrait annoncé de l’AFC/M23










