Le collectif féministe #NousToutes se mobilise ce samedi 23 novembre.
Des dizaines de manifestations sont organisées partout en France.
Avec un mot d’ordre, lutter contre les violences faites aux femmes.
De nombreux rassemblements auront lieu ce samedi 23 novembre dans toute la France, à l’appel du collectif féministe #NousToutes (nouvelle fenêtre) pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Ces manifestations visent à dénoncer les violences sexistes et sexuelles (nouvelle fenêtre) et les féminicides, qui touchent encore trop de femmes, selon les militantes des droits des femmes.
122 féminicides depuis le début de l’année
« En France, depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, nous décomptons déjà plus d’un millier de féminicides. UN MILLIER de femmes et filles assassinées par des hommes ! », écrivent les auteurs de l’appel à manifester, ajoutant : « Qui s’en indigne ? Qui se préoccupe réellement du meurtre de ces femmes, tuées parce qu’elles sont des femmes ? Quelles réactions collectives ? Quelles réponses politiques ? »
Pour le collectif #NousToutes, qui rassemble des associations et des syndicats par exemple, le gouvernement « s’engage dans une répression sans précédent des mouvements sociaux et féministes » en ne mettant pas en place une politique permettant de faire baisser les statistiques des violences sexuelles. #NousToutes comptabilise 122 féminicides depuis le début de l’année 2024, soit un tous les trois jours.
📣 Nous défilerons samedi 23 novembre contre toutes les violences faites aux femmes : notre communiqué avec @CSexisme @ClefFemmes @Femmessolidaire @MouvementduNid @lacgtcommunique @Violsfemmesinfo @FemmesiciA @osezlefeminisme @FeminismePop #25novembre pic.twitter.com/Rwec5iPBii — Assemblée des Femmes (@Assembleefemmes) November 21, 2024
Le mouvement de ce samedi s’inscrit aussi dans le contexte du procès des viols de Mazan , du nom de cette commune où Gisèle Pelicot s’est fait violer par son mari et des dizaines d’hommes pendant une décennie : « Les auteurs de violences ne sont pas des monstres, ce sont des hommes de notre entourage, mais aussi des personnalités publiques. Ces violences concernent tout le monde ! Et la honte doit changer de camp ! » Ce slogan a été répété à l’audience par Gisèle Pelicot et ses avocats, convaincus que la société permet aux hommes de commettre de tels actes.
184,4 millions d’euros en 2023
Près de 50 manifestations sont prévues dans l’Hexagone. À Paris, le rassemblement est prévu à la gare du Nord à 14h. Marseille (11h, Vieux Port), Lille (14h, opéra), Lyon (15h, place Bellecour), Brest (18h, place de la Liberté), Toulouse (14h, place Saint-Cyprien)… Toutes les grandes villes françaises sont concernées.
Cinq ans après le Grenelle contre les violences conjugales, la « mobilisation générale » de cette fin de semaine réclamera à l’État « un budget pérenne annuel d’au moins 2,6 milliards d’euros ». Selon la Fondation des Femmes (nouvelle fenêtre), l’État a dépensé en 2023 184,4 millions d’euros pour cette cause, une somme très insuffisante selon cette structure de référence.
D’autres rassemblements auront lieu lundi 25 novembre. La CGT propose par exemple de rendre hommage aux femmes victimes de violences et à celles vivant dans des pays en guerre : « Nous manifestons particulièrement notre soutien aux femmes d’Ukraine, de Birmanie, de Palestine, d’Israël, du Haut-Karabakh. Nous clamons haut et fort notre solidarité avec nos sœurs afghanes maintenues sous le joug d’une oppression effroyable où même aller à l’école devient un acte héroïque. »