Plus facile à dire qu’à mettre en œuvre. Depuis plusieurs jours, l’idée de suspendre la réforme des retraites émerge à la faveur des tractations entre le gouvernement et une partie de la gauche. A ce stade, rien n’est tranché, assurent deux sources au sein de l’exécutif, en soulignant qu’il convient d’attendre la déclaration de politique générale prononcée, mardi 14 janvier, par le premier ministre, François Bayrou, à l’Assemblée nationale. Mais si cette hypothèse, envisagée par l’équipe au pouvoir à la demande du Parti socialiste (PS), se confirme, elle soulève beaucoup d’interrogations d’ordre pratique et juridique.
La loi du 14 avril 2023 cherche à maintenir les travailleurs plus longtemps dans l’emploi, notamment en repoussant progressivement de 62 à 64 ans l’âge légal de départ, « à raison de trois mois par génération ». Ainsi, depuis le 1er septembre 2023, les personnes nées entre début septembre 1961 et fin décembre 1961 doivent (sauf exception) avoir au moins 62 ans et trois mois pour demander le versement de leur pension. Celles nées en 1962 sont tenues d’avoir atteint l’âge minimal de 62 ans et six mois. Et ainsi de suite jusqu’aux personnes nées à partir de début 1968 : elles devront attendre leur 64e anniversaire pour partir à la retraite.
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