Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :
« Bonjour, une question sur Noël ; couper des sapins et les vendre est-il mauvais pour le climat ? J’ai cherché une brochure sur le sujet mais je n’ai pas trouvé de brochure ? Auriez-vous une réponse sur ce point ? Merci ! » (Question posée par Audrey à l’adresse [email protected])
Ma réponse : L’impact carbone des sapins de Noël est difficile à quantifier avec précision, mais il est minuscule dans le bilan des fêtes de fin d’année, dans lesquelles le transport et surtout les achats de cadeaux pèsent largement plus.
1/Que sait-on de l’impact carbone des sapins de Noël ?
Sapin naturel ou sapin en plastique ? Plusieurs études nord-américaines datant d’il y a quelques années font une analyse carbone comparative entre un sapin naturel et un sapin en plastique (ma collègue Josefa Lopez en avait fait une vidéo pédago ici). Le bilan est clair : le bilan carbone de l’arbre est meilleur pour un sapin naturel que pour son équivalent en plastique… pendant les vingt premières années d’utilisation.
Et le sapin lui-même alors ? Ces arbres sont produits sur des parcelles utilisées à cet effet (on ne va pas les chercher en Scandinavie dans des forêts protégées, par exemple) donc leur capacité à stocker du carbone est assez peu importante. L’Ademe, l’agence de la transition écologique, explique que le sapin pèse pour 1 % du bilan carbone des fêtes de Noël, un impact minime.
2/Comment limiter l’impact carbone de son sapin ?
L’Ademe préconise de choisir un sapin local – épicéa odorant ou Nordmann -, de privilégier un label avec un faible impact sur l’environnement (AB, MPS, Max Havelaar, Plante Bleue), et si vous avez un jardin, d’acheter un sapin en pot et le replanter rapidement. Un autre point important : l’impact carbone d’un sapin est bien moindre s’il est recyclé correctement au lieu d’être brûlé. Des collectes sont organisées dès le début du mois de janvier pour composter ou broyer les sapins pour servir de paillage dans les jardins.
Dernière option : opter pour un sapin réutilisable en bois (et le conserver plusieurs années, sinon ça ne compte pas, vous avez bien compris)
3/Mais qu’est ce qui pollue vraiment à Noël ?
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