Toutes les semaines, le même jour, à la même heure, au même endroit. C’est ainsi que l’équipe mobile transitionnelle (Emot) qui accompagne, à Nantes et dans ses environs, des détenus souffrant de troubles psychiatriques à la sortie de prison, a réussi à installer une relation avec Mohamed. Après quatre années de détention, le quadragénaire, qui n’a pas donné son nom, s’est retrouvé dehors, en août. Sans rien, à part ce suivi.
« Tout seul, j’aurais pas pu supporter la rue, avec la maladie, les douleurs… Je serais retourné en prison, confie-t-il, avant de se reprendre. Je préfère mourir que de retourner là-bas. » Séparé de son ex-conjointe, sans logement, sans ses papiers d’identité qu’il a perdus, l’homme, que l’Emot est venue voir ce lundi 15 décembre, à l’endroit habituel – un banc –, évoque avec pudeur sa maladie. « J’ai jamais demandé à savoir ce que j’ai », ajoute-t-il, tout en précisant être suivi depuis ses 15 ans, et avoir un gros problème avec l’alcool.
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