- Philippe Petitqueux, maire de la commune de Formiguères, était aux abonnés absents depuis juillet 2025.
- Selon son premier adjoint, il est parti à Tahiti y installer un parc d’accrobranche.
- Le maire a démissionné mardi de son poste, a indiqué la préfecture.
C’est une histoire peu banale. Celle d’un maire « indisponible »
, dans la commune de Formiguères, dans les Pyrénées-Orientales. Et pour cause : l’édile est parti depuis cinq mois pour « une parenthèse »
… à Tahiti. Même s’il réfute toute idée de prendre la poudre d’escampette, Philippe Petitqueux a démissionné mardi, a indiqué ce mercredi 3 décembre la préfecture à l’AFP, confirmant une information du quotidien local L’Indépendant
(nouvelle fenêtre).
Philippe Petitqueux, désormais ex-maire de la petite commune pyrénéenne, moins de 500 habitants à l’année selon l’Insee, a délégué la plupart de ses attributions à ses adjoints du conseil municipal avant de partir « le 6 ou le 7 juillet »
à Tahiti « pour ses affaires »
, à savoir installer un parc d’accrobranche semblable à celui qu’il administrait sur la commune voisine des Angles, raconte à l’AFP son premier adjoint Serge Vaills.
Je suis un maire indisponible, comme c’est prévu par le Code des collectivités. Comme je pourrais être malade ou en vacances.
Je suis un maire indisponible, comme c’est prévu par le Code des collectivités. Comme je pourrais être malade ou en vacances.
Philippe Petitqueux, ex-maire de Formiguères, auprès de France 3
L’ancien maire, qui travaille désormais dans un parc de tyroliennes à Moorea, s’est expliqué sur les raisons de son départ auprès de France 3 Occitanie (nouvelle fenêtre): « Mon installation en Polynésie n’a rien d’un départ précipité. Il s’agit d’une parenthèse pour quelque temps… Au regard d’une situation devenue particulièrement pesante »
, a-t-il déclaré, comme l’a repéré actu.fr (nouvelle fenêtre). « Je suis un maire indisponible, comme c’est prévu par le Code des collectivités. Comme je pourrais être malade ou en vacances. Ça fait le buzz, parce que je suis parti à Moorea. Si j’étais parti à Meudon, personne n’en aurait parlé »
, a-t-il également confié à La 1ere (nouvelle fenêtre).
Son départ était le dernier dysfonctionnement d’une longue série, selon Serge Vaills, 63 ans. Celui-ci estime auprès de l’AFP qu’environ 25 employés des équipes administrative et technique de Formiguères ont démissionné pendant les cinq années du premier et seul mandat de Philippe Petitqueux. Après deux mois de « flottement »
à la suite du départ de l’édile, Serge Vaills affirme être parvenu à « faire tourner la boutique »
.
Le maire continuait à percevoir ses indemnités
Informé mi-octobre du départ du maire et du « maintien, malgré ce départ, de la perception de
(ses) indemnités
et un dysfonctionnement majeur au sein du conseil municipal et des services municipaux »
, le préfet des Pyrénées-Orientales Pierre Regnault de la Mothe a adressé le 31 octobre un courrier à Philippe Petitqueux pour lui réclamer des « éléments d’éclairage »
sur la situation. Il a également indiqué à Serge Vaills, dans un courrier séparé, « qu’un maire durablement empêché d’exercer ses fonctions peut être exclu du bénéfice de ses indemnités »
, que l’édile continuait de percevoir malgré son départ et qui étaient source de tensions dans le village.
Lors d’un entretien mardi, Philippe Petitqueux « a présenté sa démission au préfet, qui l’a acceptée »
, précise la préfecture des Pyrénées-Orientales. Un nouveau maire devrait être désigné dans les quinze jours par le conseil municipal.










